Le Kenya ratifie les APE pour poursuivre les exportations de fleurs vers l’UE

Posté dans : Afrique, Kenya

]Le Kenya a ratifié un accord de commerce international avec l’Union européenne (UE) en dépit de l’opposition à l’accord par certains Etats d’Afrique de l’Est, ouvrant la voie à la poursuite du commerce avec Bruxelles, a déclaré mercredi la ministre des Affaires étrangères du pays.

“La mission du Kenya auprès de l’UE à Bruxelles a déposé auprès de l’Union Européenne les instruments de ratification de l’accord de partenariat économique de l’Afrique de l’Est avec la communauté européenne (APE CEA-UE) à la section des accords du Conseil de l’UE,” a déclaré dans un communiqué, la secrétaire du Cabinet des Affaires étrangères, Amina Mohamed.

L’APE CAE-UE a été ratifié par le Parlement du Kenya le 20 septembre 2016. Cela permet au Kenya de poursuivre l’exportation de fleurs et autres cultures horticoles, qui rapportent au pays 600 millions de dollars américains chaque année.

La cérémonie de dépôt s’est déroulée en présence de Alda Silveira Reis, directeur général du Commerce, du Développement et des Affaires étrangères au Conseil européen et de hauts responsables de l’UE.

Les responsables kenyans ont déclaré que la ratification de l’accord permet au Kenya de poursuivre les exportations vers le marché de l’UE sur une base en franchise de droits.

L’accès préférentiel au marché dont bénéficient les pays africains a été contesté par d’autres pays de la région Amérique du Sud, qui ont soutenu que l’accès sans contingent et en franchise de droits au marché européen était discriminatoire à d’autres Etats.

En outre, l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) a tenu l’arrangement commercial avec les pays à revenu intermédiaire et d’autres pays en développement en Afrique comme n’étant pas en accord avec ses règles de libéralisation du commerce et l’assurance des règles de jeu équitables pour tous les Etats à l’échelle mondiale.

Les négociations des APE ont cherché à corriger les erreurs en rendant les accords APE conformes, permettant à l’UE d’accéder également aux marchés dans les pays africains en franchise de droits.

Les adversaires des APE ont fait valoir que les avantages du commerce avec une économie avancée comme l’UE, signifient que les pays pauvres perdent des impôts qu’ils pourraient imputer sur les importations de machines, tout en ne recevant aucune prestation pour leurs exportations.

“Les négociations APE CAE-UE ont été conclues par les deux parties et le texte paraphé le 14 octobre 2014. L’accord couvre le commerce des marchandises et la coopération au développement. Il contient également de vastes chapitres sur l’agriculture, la pêche et la coopération économique et le développement,” a déclaré Mohamed.

L’accord prévoit l’accès en franchise de droits et sans contingent pour les produits du Kenya et de la CAE sur le marché européen. Il crée également de nouvelles opportunités régionales grâce à des règles d’origine plus flexibles.

Dans le cadre du nouvel accord, l’UE n’appliquera pas des subventions à l’exportation sur les produits destinés au marché de la CEA. Les subventions à l’exportation ont été blâmés pour avoir inondé les marchés dans les pays pauvres avec des produits moins chers, ce qui réduit la capacité des pays pauvres à devenir dépendants des industries locales pour produire des biens pour les consommateurs locaux.

Les responsables kenyans ont révélé que grâce à l’accord, la CEA est engagée à libéraliser l’équivalent de 82,6% des importations de l’UE en termes de valeur.

Le reste sera progressivement libéralisé dans les 15 ans à partir du moment où les APE entrent en vigueur.

“L’accord a intégré des garanties sur divers produits sensibles, par exemple, l’accord exclut de la libéralisation divers produits agricoles – les produits laitiers, les fruits et légumes, les poissons, les vins et les spiritueux, les produits chimiques, plastiques, le papier à base de bois, les textiles et les vêtements, les chaussures, les produits céramiques, la verrerie, les articles de métal et de véhicules de base. L’accord met en place un Conseil APE qui s’occupera des questions de mise en œuvre. Il sera révisé tous les cinq ans en tenant compte de l’expérience acquise dans sa mise en œuvre”, a expliqué le communiqué.

Source PANA

 

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