Dakar, Sénégal (PANA) – Dans le souci de créer un espace commun d’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest, le Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO), s’est réuni ce lundi à Dakar, afin de réfléchir sur l’amélioration et l’harmonisation de l’éducation dans les différentes universités de la sous-région.
Placée sous le thème ”Élaboration et mise en œuvre des plans d’actions prioritaires du REESAO”, cette rencontre de quatre jours, sera une opportunité pour 25 recteurs d’universités et plusieurs délégations, d’unir leurs efforts afin d’harmoniser leurs plans d’actions vers une bonne mise en œuvre du système Licence-Master-Doctorat (LMD), d’exploiter les technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les différentes stratégies d’enseignement, de partager les ressources informationnelles des différentes bibliothèques et de gérer dans un contexte commun les scolarités en cas de mobilité des étudiants ou des enseignants dans un autre pays.
”Aujourd’hui, l’un des principaux leviers de développement de nos pays pour l’émergence doit être les systèmes d’enseignement supérieur et de recherche. Or dans nos pays en Afrique de l’Ouest, les universités sont en crise depuis des années et ne produisent pas forcément des diplômés qui correspondent aux besoins de l’économie”, a indiqué le directeur général de l’enseignement supérieur du Sénégal, Omar Sock.
”Les thématiques de recherches ne correspondent pas toujours aux préoccupations locales d’une part, d’autre part, même quand elles y correspondent, les résultats ne sont pas appliqués sur le terrain. Il est donc nécessaire de redynamiser notre système d’enseignement supérieur et de recherche. Nous avons besoin de travailler dans la solidarité et dans un esprit mutuel pour partager de bonnes pratiques pour que nos pays accèdent au développement grâce à la formation de ressources humaines de qualité”, a-t-il précisé.
Selon le recteur de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar (UCAD), le Pr. Saliou Ndiaye, président du REESAO, ”ce réseau est un cadre idéal de réflexion et de partage pour trouver des solutions adéquates aux différents problèmes que rencontrent les universités de la sous-région à savoir, la massification des étudiants, le manque de ressources financières et humaines, la bonne application du système LMD”, a-t-il indiqué.
”Les universités de la sous-région ont pratiquement les mêmes problèmes et il n’ y a que ce cadre qui nous permettra de les régler. Ainsi, le transfert d’un étudiant ivoirien et ses résultats dans une université malienne par exemple sera plus facile, grâce à notre réseau”, a-t-il souligné.
Dans la même perspective, le directeur régional de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), Ben Brahim, a indiqué qu’une bonne élaboration d’un plan d’actions unique permettra aux universités de la sous-région de relever plusieurs défis.
A cet effet, il a précisé que l’AUF est un partenaire pour une bonne éducation en Afrique de l’Ouest.
Le REESAO, rappelle-t-on, a été créé le 11 octobre 2005 à Lomé, dans le but de promouvoir une nouvelle politique de coopération universitaire, en mettant l’accent sur la modernisation de l’offre de formation en vue de faciliter la mobilité et l’insertion professionnelle des étudiants.