Biram Ould Dah Ould Abeida
Nouakchott, Mauritanie (PANA) – Un responsable de l’ONG anti-esclavagiste, Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), Hamdy Ould Lehbous, a dénoncé dans une déclaration publiée samedi, « le harcèlement et l’interpellation » de plusieurs militants de différentes associations de victimes de la répression et de défense droits humains.
Les faits dénoncés par Hamdy Ould Lehbous se sont produits vendredi après-midi, lors d’un pèlerinage effectué par les responsables et militants d’ONGs au village de Wothie, dans la vallée du fleuve Sénégal, à 325 kilomètres au sud-est de la capitale, Nouakchott.
Il s’agissait d’aller se recueillir sur les sépultures d’individus victimes d’exécutions extra-judiciaires au cours des années 1989/1992 sous le régime de Maouya Ould Sid’Ahmed Taya.
La cérémonie de recueillement a été perturbée par une intervention de la gendarmerie à coups de grenades lacrymogènes sur les militants des droits humains, dont plusieurs ont été interpellés et retenus pendant plusieurs heures.
Parmi ces militants, figurait Biram Ould Dah Ould Abeida, leader de l’IRA et Prix des Nations unies pour les droits de l’homme en 2013.
Pendant les années 1989/1992, rappelle-t-on, un nombre encore indéterminé d’individus habitant la vallée du fleuve Sénégal, issus de la communauté noire, ont été victimes d’exécutions extra-judiciaires en Mauritanie.
Une enquête de l’Etat n’a jamais été ouverte sur ces exactions pour situer les responsabilités et prendre d’éventuelles sanctions.
L’IRA et d’autres ONGs ont décidé de se rendre régulièrement sur le terrain pour perpétuer la mémoire de ces victimes.
Photo: UN
