Un expert onusien met en garde contre la privatisation de l’éducation primaire en Afrique

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New York, Etats-Unis (PANA) – Le Rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’éducation, Kishore Singh, a exhorté les gouvernements africains à veiller à ce qu’une éducation primaire universelle et de qualité soit un droit fondamental pour tous, soulignant que ces derniers ne doivent pas déléguer cette responsabilité au secteur privé.

“L’éducation n’est pas un privilège pour les riches et les nantis, c’est un droit inaliénable pour chaque enfant. Offrir une éducation primaire gratuite est une obligation fondamentale des Etats”, a déclaré M. Singh devant la Conférence ministérielle régionale sur l’éducation post-2015 à Kigali, au Rwanda.

L’expert onusien a fait part de sa profonde préoccupation face à certains gouvernements qui encouragent activement l’enseignement primaire privé.

Il a rappelé le contenu de son rapport de 2014 à l’Assemblée générale de l’ONU, qui soulignait l’importance de préserver l’éducation comme un bien public et non comme un business lucratif et mettait en exergue les principes de non discrimination, d’égalité des chances, d’équité et de justice sociale.

“La privatisation de l’éducation affecte de façon négative le droit à l’éducation à la fois en tant que droit et moyen de prendre son destin en main. En outre, cela réduit l’investissement public dans l’éducation en tant que service public essentiel et peut donner lieu à des pratiques abusives”, a-t-il souligné.

L’expert onusien a également noté que, dans le contexte de l’agenda de développement post-2015, “l’éducation mérite d’être une priorité absolue, en bénéficiant d’un niveau élevé d’investissement public en reconnaissance du fait que cela bénéficie à la fois aux citoyens individuellement et à la société”.

M. Singh a également demandé aux gouvernements “de rejeter toute idée de privatisation de l’enseignement primaire et de renforcer leurs systèmes publics. Une éducation primaire gratuite est la pierre angulaire du droit à l’éducation et ne doit pas être mis à mal par la privatisation”.

Le communiqué note également que les responsables de l’éducation en Afrique à la conférence de Kigali ont discuté de la possibilité de réduire les dépenses consacrées par les etats à l’éducation.

 

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