Nigeria: Le mouvement syndical Spoils for War ordonne à Buhari de revoir le prix de l’essence ou faire face à un mouvement de grève illimitée

Posté dans : Afrique, Nigeria

Les syndicats ont demandé, samedi, au Président Muhammadu Buhari, d’inverser l’augmentation récente de l’essence de 86 nairas à 145 nairas (officiellement US $ 1 = 200 naira).

Dans un communiqué conjoint publié à l’issue des réunions d’urgence des conseils exécutifs nationaux du Congrès Syndical Nigérian (NLC), et le Congrès des Syndicats (TUC), à Abuja, le camarade Ayuba Wabba, président du NLC, et Bobboi Kaigama , président du TUC, ainsi que leurs alliés de la société civile ont dit avoir lancé un ultimatum de trois jours au Président Buhari, pour revoir l’augmentation ou faire face à une grève illimitée.

Les deux syndicats ont indexé le président Buhari, pour n’avoir pas tenu parole au cours de la campagne électorale, promettant de ne pas supprimer la subvention.

“Pendant la campagne électorale de l’année dernière, le candidat présidentiel du All Progressives Congress (APC), Muhammadu Buhari, avait promis qu’une fois élu président, qu’il ne supprimerait jamais la subvention au carburant.

“Après son élection, le président Buhari avait soutenu qu’il n’y avait pas de subvention dans le régime des prix et produits pétroliers et que si c’était le cas, il ne mesurait pas comment sa suppression pourrait être bénéfique pour le Nigérian ordinaire, soulignant que le moindre ajustement des prix des produits mène souvent à des inflations en spirale et des souffrances inimaginables pour les populations “, ont déclaré le NLC et le TUC.

Les syndicats ont également attaqué le ministre d’Etat des ressources pétrolières, le Dr Ibe Kachikwu, de tenir ce qui ressemble, selon eux, à un double language.

Ils ont exhorté le gouvernement Buhari à:

-Revenir à l’ancien régime de prix pour réduire la souffrance du peuple et de reconnaître cette augmentation irréfléchie du prix à la pompe comme une trahison.
-Revenir sur la pré augmentation de 45 pour cent du tarif de l’électricité, de rendre disponibles les compteurs et de cesser la facturation estimée;
-Reconstituer les comités d’PPPRA et NNPC sans délai et leur rendre leur statut légal à fonctionner aux côtés du DPR afin d’approfondir le processus de consultation, pour un rôle de régulateur dans le secteur aval de l’industrie pétrolière “.

Les syndicats ont exhorté Buhari à:

-Intensifier les poursuites judiciaires contre toutes les personnes impliquées dans les escroqueries sur les subventions à des fins personnelles et à sanctionner les coupables;

-Implanter un plus grand pouvoir local de raffinage dans un délai déterminé, à la place d’importations sans fin, comme une solution durable aux problèmes récurrents de pénurie; “

-Inverser le processus global de déréglementation et de privatisation qui s’impose au pays, contre la main mise de particuliers sur l’économie, en violation de la disposition constitutionnelle qui affirme que le gouvernement doit être le moteur de l’économie et d’impliquer les mouvements syndicaux dans le processus de négociation sur les politiques sensibles;

-Se départir de l’influence envahissante d’entités néo-libérales dans son sillon, qui ont non seulement fomenté un coup d’Etat, mais sont déterminés à faire chuter ce gouvernement avant même la fin de son mandat de quatre ans;

-Tenir ses promesses électorales faites aux nigérians, au lieu de les soumettre aux caprices de politiques serviles, comme l’entière dévaluation du naira et la totale suppression de la subvention, telles qu’énoncées par le FMI et ses agents infiltrés dans le système “.

Entretemps, les deux principaux syndicats du secteur pétrolier et gazier au Nigeria ont approuvé le mécanisme de modulation des prix adopté par le gouvernement fédéral, qui a conduit à la nouvelle tarification de 145 naira pour le litre d’essence à la pompe.

Photo: Uncova

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