Bien que la Conférence de l’Organisation des Nations Unies sur le climat, tenue à Marrakech a clairement indiqué que l’Accord de Paris est là pour demeurer, elle n’a guère contribué à fixer les plus grands manquements de l’Accord de laisser les pauvres et les pays vulnérables en danger, d’après Oxfam, l’organisation de développement mondial.
“C’était présenté comme une conférence d’action et de mise en œuvre de l’Accord de Paris. Au lieu de cela, nous avons vu un refus obstiné des ministres des pays développés et des négociateurs de combler le déficit de financement pour l’adaptation et de faire face au fait que l’Accord ne va pas pleinement protéger les vies qui souffriront le plus du changement climatique, a déclaré Isabel Kreisler, chargée de politique en matière de changement climatique à Oxfam International.
L’entente conclue l’an dernier a omis de préciser à quel point le financement climatique pour les pays en développement devrait aller vers les efforts d’adaptation, tout simplement qu’il doit être en “équilibre” avec des fonds pour les aider à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Comme Oxfam et d’autres l’ont montré, la réalité est bien différente.
Les négociateurs de Marrakech se sont félicités de la “soumission” de la feuille de route que les pays donateurs ont produite, qui prévoit qu’en 2020, à peine 20% de la finance climatique proviendrait de fonds publics vers l’adaptation.
En s’appuyant sur ce résultat, les ministres des pays donateurs ont montré qu’ils étaient à l’aise avec cet énorme déséquilibre.
“Le financement d’adaptation n’est pas seulement un jeu de nombres abstraits. Il s’agit de donner aux femmes agriculteurs en Afrique des semences à planter dans des cultures résistantes à la sécheresse, et nourrir leur famille; c’est de construire des digues pour des millions de personnes qui vivent dans des zones côtières pour survivre à la montée du niveau de la mer,” a déclaré Kreisler.
“Les pays en développement font juste leur part. Le Forum du Climat Vulnérable, un groupe de quarante-sept pays les plus à risque, ont annoncé leur engagement à 100% d’énergie renouvelable. Nous avons besoin que les pays développés respectent leurs engagements.”
Source PANA