Les ministres africains insistent sur l’urgence d’une gestion responsable des ressources de l’Afrique

Posté dans : Afrique, Botswana, Kenya

Les ministres de l’environnement du monde entier se sont entendus sur un nouveau plan pour promouvoir la responsabilisation dans l’utilisation des ressources naturelles de l’Afrique.

La résolution a été convenue mercredi à la deuxième assemblée permanente de l’ONU pour l’environnement (UNEA-2) tenue à Nairobi, au Kenya du 23 au 27 mai.

Parrainée par le Botswana et par les ministres, la résolution donne une impulsion aux efforts visant à assurer une responsabilisation appropriée pour les abondantes ressources minérales en Afrique.

Parlant aux journalistes, le ministre de l’environnement de l’Ouganda Ephraim Kamuntu, a déclaré: «Nous n’avons pas la capacité de surveiller l’exploitation de nos ressources naturelles, nous devons donc élaborer une stratégie pour assurer leur exploration et leur utilisation appropriée. »

Kamuntu dit que la résolution ministérielle sur la protection des ressources naturelles de l’Afrique a démontré pour la première fois un sentiment d’urgence, de mettre fin au pillage des richesses naturelles de l’Afrique.

Il a ajouté: « Nous le devons à nous-mêmes et nous allons agir dans ce sens. »

En outre, les ministres africains présents à la conférence ont souligné la nécessité d’utiliser les mécanismes existants, tels que la Déclaration de Gaborone sur le développement durable en Afrique pour gérer efficacement les ressources naturelles de l’Afrique pour lutter contre la pauvreté et promouvoir le développement durable.

Ils pensent qu’avec la baisse de l’aide étrangère et de l’aide à l’Afrique, il est impératif de trouver des ressources internes pour répondre financièrement aux besoins locaux des pays africains.

« L’énergie et le chômage des jeunes sont le principal défi pour l’Afrique», a déclaré Jimmy Opelo, secrétaire permanent adjoint au ministère de l’environnement du Botswana.

Selon Opelo, le Botswana, qui comptait sur l’exploitation de diamants comme sa principale source de revenus, a été obligé de diversifier les moyens de croissance économique et de préservation de l’environnement.

« Nous avons fait savoir que nous développons de nouveaux mécanismes. Une stratégie nationale pour le développement de nos richesses naturelles a été mise au point. C’est à l’Afrique de tenir compte de ces aspects importants, et l’Afrique a besoin de tous les moyens possibles pour assurer une bonne gestion et exploitation de ses ressources, » a-t-il déclaré aux journalistes lors de la conférence.

D’autres ministres ont également souligné la nécessité de renforcer la gestion des ressources naturelles aux niveaux nationaux et régionaux, en vue d’inverser les pertes subies par la surexploitation et la mauvaise gestion des ressources minérales de l’Afrique.

La conférence a également reconnu l’énorme potentiel en ressources minérales de l’Afrique, et est d’avis que les ressources ne peuvent être mieux gérées que si les institutions nationales sont restructurées et réformées.

Une des recommandations clés est la nécessité d’arrêter l’exploitation minière illégale, la dégradation des écosystèmes, l’érosion des sols et la hausse des investissements pour la protection et la gestion environnementale.

Le UNEA-2 a attiré 2500 délégués, dont 130 ministres de l’environnement et de plusieurs parlementaires du monde entier, entre autres participants.

Photo credit: Global research

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