Les économies africaines sur une bonne pente, malgré une baisse persistante des prix des produits de base

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En dépit de la situation économique sous forme de crise mondiale, les pays africains ont réalisé des progrès économiques considérables en 2015, avec une croissance moyenne du PIB de 3,6% au cours de l’année, au moment où les meilleures performances dans les pays développés ont à peine atteint 2%.

Cinq pays d’Afrique comptent également parmi les économies les plus dynamiques du monde, avec la Côte d’Ivoire, la République Démocratique du Congo, l’Ethiopie, le Rwanda et la Tanzanie, qui enregistrent des taux de croissance de sept pour cent ou plus.

Ces résultats figurant parmi les points positifs présentés à des milliers de participants, mercredi, à la Conférence Annuelle de la Banque Africaine de Développement à Lusaka, en Zambie, présidée par son vice-président des finances, Charles Boamah, et du trésorier, Hassatou N’Sele, qui ont mis en evidence la forte assise et capacité financière de la BAD dans le soutien des états-membres régionaux.

Cependant, cette fameuse croissance s’accompagne de risques pesants, tels que la baisse des prix des produits de base, des infrastructures inadéquates, l’isolement et les turbulences mondiales, qui entravent la croissance et alertent sur l’importance de la diversification.

En 2015, selon les responsables de la BAD, la performance économique a varié dans les pays et régions, avec l’Afrique de l’Est en tête avec une croissance moyenne du PIB de 6,3%, contre 6,5% l’année précédente.

L’Afrique centrale compte en moyenne 3,7% contre 6,1%, tandis que l’Afrique de l’Ouest a enregistré une forte baisse de 3,3% par rapport à 6% en 2014. En Afrique du Nord, la croissance a plus que doublé, passant de 1,4% à 3,5% au cours de l’année, alors que l’Afrique du Sud a ralenti à une moyenne de 2,2% contre 2,8% en 2014, en faisant le pôle de croissance le plus lent sur le continent au cours de l’année en cours.

D’après l’exposé, les chiffres ont contesté l’idée que la croissance phénoménale dans le continent au cours des dernières années a été essentiellement le résultat de l’essor des produits de base.

En Afrique orientale, par exemple, la croissance a été plombée par l’instabilité et la crise politique au Burundi et au Soudan du Sud, alors que la crise en Afrique occidentale était l’effet direct de la chute des prix des produits de base, du phénomène Boko Haram et de l’épidémie Ebola.

Dans la région d’Afrique centrale, la baisse des prix du pétrole et des métaux a été la principale cause tout comme les graves pénuries d’énergie, le changement climatique et la faiblesse des prix des produits de base de croissance impacté négativement dans la région de l’Afrique australe.

«La persévérance de l’Afrique à un moment où les premières économies mondiales étaient en galère peut être expliquée par les importants investissements publics, en particulier dans les infrastructures, un marché intérieur local solide, un secteur des services en plein essor et une économie diversifiée et progressive», a expliqué la banque.

Le rapport prévoit une croissance moyenne du PIB sur le continent, de 3,7% et 4,5%, respectivement en 2016 et 2017.

 

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