Les créateurs de mode africains vont occuper le devant de la scène lors des réunions de la BAD en Inde

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On estime que 3.000 participants aux réunions annuelles auront l’occasion de voir le travail de créateurs de mode africains lors des réunions annuelles de la banque africaine de développement (BAfD) en 2017 en Inde, du 22 au 26 mai. Des modèles magnifiquement habillés vont défiler pour montrer comment les tissus africains inspirent de plus en plus de créateurs célèbres.

“La mode n’est pas seulement un design ou une inspiration. C’est aussi une industrie de plusieurs millions de dollars qui crée des millions d’emplois, y compris dans la fabrication du textile et de l’habillement », explique Emanuela Gregorio, spécialiste du genre à la BAD.

Grâce à son initiative Fashionomics, la BAD soutient le développement d’industries créatives qui utilisent des produits, en particulier le coton, en Afrique. Grâce à cette initiative, la BAfD promeut des investissements dans le secteur de la mode, accroissant l’accès au financement pour les entrepreneurs et l’incubation et l’accélération de start-ups.

Lors d’une session intitulée “Créer de la richesse par le biais de Fashionomics”, qui aura lieu le mercredi 24 mai, des experts et des praticiens discuteront des méthodes de promotion de la fabrication de textiles en Afrique, où de nombreuses entreprises de textile et d’habillement sont des petites et moyennes entreprises (PME). Elle établira également la façon dont les pays africains peuvent s’impliquer dans l’industrie textile mondiale (de la conception au design).

En s’appuyant sur son programme High 5, la banque investit dans des secteurs à forte croissance qui ont le potentiel de promouvoir l’autonomisation économique et créer 25 millions d’emplois au cours de la prochaine décennie.

La banque considère que les industries créatives offrent un potentiel énorme pour la croissance du nombre d’emplois et du produit intérieur brut (PIB) à l’échelle du continent. Par exemple, au lieu d’exporter du coton brut, l’Afrique doit passer au sommet de la chaîne de valeur mondiale et produire des vêtements destinés à la classe croissante des consommateurs africains et mondiaux.

Le marché du textile / habillement vaut déjà plus de 31 milliards de dollars en Afrique subsaharienne et représente le deuxième plus grand créateur d’emplois dans les pays en développement après l’agriculture, dont beaucoup sont des femmes et des jeunes.

En Côte d’Ivoire, les femmes possèdent 80% des entreprises de l’industrie et près de la moitié des entrepreneurs ont moins de 35 ans. Ce sont surtout des PME. Seulement 33% travaillent avec les fournisseurs locaux.

En Éthiopie, pionnier de l’industrie textile dans la région avec plus de 40.000 employés, les salaires sont trois fois inférieurs à ceux de la Côte d’Ivoire et le coût de l’électricité reste faible en raison de la disponibilité de l’hydroélectricité, et les coûts de production sont abordables.

On s’attend à ce que l’industrie de l’habillement textile puisse générer 400.000 emplois en Afrique subsaharienne et que les exportations pourraient doubler au cours des 10 prochaines années.

En combinant un défilé de mode et une discussion en groupe, la session India Fashionomics utilisera les chaînes de valeur mondiales dans les textiles pour illustrer les possibilités d’industrialisation agricole africaine qui sont généralement débattues dans l’abstrait.

Les réunions annuelles de 2017 du groupe de la BAD, qui se tiennent du 22 au 26 mai 2017 à Ahmedabad, en Inde, se concentrent sur la transformation de l’agriculture pour la création de richesse en Afrique.
Photo : La Passion Voûtée

Source PANA

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