Bujumbura, Burundi (PANA) – Le gouvernement burundais menace de démolir les constructions irrégulières et a adressé un ultimatum qui expire le 10 janvier prochain à ceux qui ont construit des maisons qui ne respectent pas les règles d’urbanisme.
L’ultimatum du ministère de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme n’est cependant pas le premier du genre.
Des menaces précédentes de destruction d’habitations érigées irrégulièrement, surtout le long du très prisé littoral du Lac Tanganyika, bordant Bujumbura, n’avaient pas dissuadé les bâtisseurs et autres spéculateurs immobiliers fortunés de continuer à rogner sur cet espace vital de la capitale burundaise.
Dans les milieux environnementaux, on déplore que certains particuliers financièrement puissants n’hésitent pas à ériger des établissements hôteliers et des clôtures à perte de vue pour contrôler des plages et des pans entiers du littoral du Lac Tanganyika et patrimoine commun des Burundais.
Selon ces milieux, les construction anarchiques le long du littoral ont pour effet de provoquer une fuite massive des poissons, en raison de la pollution causée par les ménages et les industries riverains.
Pour le moment, les maisons qui sont dans le collimateur du ministère de l’Environnement sont celles qui ont été érigées trop près des axes routiers, les kiosques et autres conteneurs métalliques de commerce qui obstruent parfois les voies et espaces publics.
Les détenteurs de ce genre de commerce sont surtout d’anciens commerçants qui tentent de surmonter le sinistre du mois de février passé au marché central de Bujumbura, poumon économique de la capitale burundaise.
A l’époque de l’incendie du marché central, on estimait à plus de 5.000 les commerçants qui ont tout perdu et qui attendent d’être logés sur un autre site.