Le nouvel Atlas montre le potentiel d’investissement en Afrique pour répondre aux besoins énergétiques

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Un nouvel Atlas lancé au forum économique mondial de 2017 (WEF) à Durban, en Afrique du Sud, souligne cette semaine les opportunités et les défis pour le développement durable des ressources énergétiques sur le continent.

La consommation d’énergie en Afrique est la plus faible au monde, et la consommation par habitant a peu changé depuis 2000 selon l’Atlas publié par les Nations-Unies and la Banque Africaine de Développement.

Préparé en collaboration avec Environment Pulse Institute, United States Geological Survey et George Mason University, l’Atlas renforce l’information sur le paysage énergétique en Afrique.

Il fournit des informations sous forme d’images, de graphiques, de cartes et d’autres données satellitaires «avant et après» provenant de 54 pays grâce à des visuels détaillant les défis et les opportunités pour fournir à la population africaine l’accès à des services énergétiques fiables, abordables et modernes.

“L’Atlas est convaincu que les investissements en infrastructure énergétique verte peuvent renforcer le développement économique de l’Afrique et le rapprocher de la réalisation des objectifs de développement durable. Il s’agit donc d’un guide politique important pour les gouvernements africains alors qu’ils s’efforcent de catalyser le développement national en utilisant leurs ressources énergétiques», a déclaré Juliette Biao Koudenoukpo, directrice et représentante régionale du bureau des Nations Unies pour l’environnement et l’Afrique.

La production d’énergie actuelle en Afrique est insuffisante pour répondre à la demande. Environ un tiers de la population africaine totale n’a pas encore accès à l’électricité et 53% de la population dépend de la biomasse pour la cuisson, le chauffage et le séchage.

«Cet Atlas contribuera à faciliter l’accès à l’information et aux données dans le secteur de l’énergie pour toutes les parties prenantes, y compris la communauté des donateurs, les gouvernements africains et le secteur privé», a déclaré Amadou Hott, vice-président de la banque africaine de développement (BAD) en charge de l’électricité, l’énergie, le climat et la croissance verte.

L’Atlas montre à la fois le potentiel et la fragilité des ressources énergétiques du continent qui sont au coeur du développement socio-économique de l’Afrique.

Il souligne quelques cas réussis de développement durable de l’énergie dans le continent, mais il met également l’accent sur les grands défis environnementaux associés au développement de l’infrastructure énergétique.

Les réserves africaines de charbon, de gaz naturel et de pétrole représentent respectivement 3,6%, 7,5% et 7,6% des réserves mondiales.

Une population croissante, une industrialisation soutenue et une urbanisation croissante signifient que la demande d’énergie en Afrique augmente. Seule une fraction insignifiante du potentiel énergétique existant a été exploitée – laissant le continent à la traîne dans les secteurs de la production et de la fabrication en raison d’un accès faible et peu fiable à l’énergie.

Parmi ses principales conclusions, l’Atlas montre que l’énergie provenant de la biomasse représente plus de 30% de l’énergie consommée en Afrique et plus de 80% dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne.

La pollution de l’intérieur par la cuisson à la biomasse – une tâche généralement menée par les femmes – va bientôt tuer plus de personnes que le paludisme et le VIH / SIDA combinés.

L’Afrique subsaharienne n’a pas encore découvert, mais peut techniquement récupérer, ses ressources énergétiques estimées à environ 115,34 milliards de barils de pétrole et 21,05 trillions de mètres cubes de gaz. Plus de femmes que d’hommes souffrent de la pauvreté énergétique.

Source PANA

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