Exprimant ses préoccupations sur le manque d’avancement de la part du gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) à entreprendre des enquêtes sérieuses dans les allégations de violation des droits de l’homme et des abus dans les provinces du Kasai central et du Kasai oriental, le principal responsable des droits de l’homme des Nations unies a appelé vendredi à la mise en place d’un mécanisme d’enquête internationale pour examiner la situation.
« Les crimes commis dans le Kasaïs semblent être d’une telle gravité qu’ils doivent concerner la communauté internationale dans son ensemble, et en particulier le Conseil des droits de l’homme », a déclaré vendredi le Haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein.
Selon un communiqué publié par le Haut-Commissariat des Nations unies (HCDH), depuis août de l’année dernière, quelque 1,3 million de personnes des deux provinces ont été déplacées à l’intérieur du pays et environ 30.000 ont été contraintes à fuir vers l’Angola.
Le communiqué lance une alarme particulière sur la présence d’au moins 42 fosses communes – documentées par le HCDH – et rapporte que beaucoup d’entre elles ont été creusées par les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) après des affrontements avec des éléments présumés de la milice de Kamuina Nsapu depuis plusieurs mois.
On craint que le nombre réel de tombes soit plus élevé.
Source PANA