Addis-Abeba, Éthiopie (PANA) – L’audience relative à l’importante affaire remettant en cause le droit du gouvernement kényan à expulser la communauté ethnique autochtone minoritaire Ogiek, une communauté réclamant le droit d’occuper la vaste forêt Mau, va débuter jeudi.
Les terres de la communauté Ogiek ont sollicité une action de la Cour africaine sur les droits de l’homme et des peuples contre le gouvernement à cause de ”violations flagrantes des droits de l’homme et des peuples et du non-respect des injonctions de la cour”.
L’ affaire a été déposée sur la table de la cour africaine par le centre pour le développement de la minorité au Kenya, (Centre for Minority Rights Development in Kenya) au nom de la communauté Ogiek.
Une audience complète aura lieu au siège de l’Ua sur les droits des 20.000 membres de la communauté Ogiek, qui remet en cause la décision du gouvernement de les expulser de la forêt.
Dans les dossiers de la cour vus par la PANA, la communauté Ogiek déclare que les injonctions du gouvernement du Kenya de les expulser des 400.000 hectares de la forêt Mau, va sérieusement violer le droit de leur communauté à la terre.
Les dossiers de la cour montre qu’il y’ a ”une reconnaissance presque universelle de la dépendance de la communauté Ogiek à la forêt Mau comme un espace qui leur sert de cadre où ils s’adonnent à leurs activités traditionnelles de subsistance et de source de leur identité sacrée qui ne devrait pas être violée.
Dans une tentative de s’occuper d’une acquisition à grande échelle de terres touchant les populations locales, l’Ua a publié ce mois une série de principes directeurs demandant aux pays de préserver les droits de la communauté à la terre, tout en élaborant ou prenant des décisions en matière foncière.