Des syndicats pour une taxe sur la bière pour la prise en charge du VIH/SIDA au Cameroun

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Yaoundé, Cameroun (PANA) – Le Cameroun a commémoré la 128ème fête internationale du Travail ce 1er mai 2014 sous le thème: “Travailleurs du Cameroun, ensemble contre le VIH/SIDA”.

Le ministre du travail et de la sécurité sociale, Grégoire Owona, qui présidait les manifestations au Boulevard du 20 mai, a précisé qu’il ne s’agit pas pour ce département ministériel de s’ingérer dans la lutte contre le SIDA qui incombe à d’autres structures. Mais plutôt de combattre la stigmatisation que subissent les personnes infectées par ce virus sur leur lieu de travail.

Les présidents des centrales syndicales se sont tour à tour exprimés pour décrier les conditions dans lesquelles travaillent les ouvriers au Cameroun.

Isaac Bissala de la Confédération générale des travailleurs a condamné le travail au noir qui se renforce au Cameroun. Il a fustigé la paupérisation de la masse ouvrière qui a du mal à s’habiller, à se loger décemment et qui n’a accès ni à l’eau potable encore moins à l’électricité et à Internet. Il a aussi déploré la cherté de la vie dans un pays où le salaire minimum garanti est de 28.500 FCFA environ.

René Bernard Ekédi qui représentait l’Intersyndicale, composé de la Confédération des travailleurs unis du Cameroun, de la Confédération générale des travailleurs du secteurs des transports, de la Confédération générale liberté, de la Confédération camerounaise des travailleurs et de la Confédération des syndicats indépendants du Cameroun, a demandé au gouvernement d’instaurer une taxe de 50 FCFA sur chaque bouteille de bière achetée pour la lutte contre le VIH/SIDA.

Il a relevé que 12 millions de bouteilles de bière sont consommées en moyenne par an au Cameroun et qu’il est important que les entreprises brassicoles participent à la lutte contre cette pandémie.

Son confrère de la Confédération syndicale des travailleurs, Jean-Marie Zambo Amougou, a dit que la signature signée entre le Groupement inter-patronal et le ministère de la Santé publique pour la prise en charge du VIH/SIDA, est un pas louable.

Il a invité les syndicats à s’intéresser aux problèmes des réfugiés qui arrivent en masse au Cameroun, parce que ceux-ci ont été contraints à laisser leurs emplois dans leurs pays et ont besoin de formation sur le règlement pacifique des conflits.

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