Banjul, Gambie (PANA) – “Les autorités gambiennes devraient inculper ou libérer les membres des familles des personnes soupçonnées d’implication dans le coup d’état avorté du 30 décembre 2014, et leur octroyer dans la première hypothèse l’accès immédiat à des avocats”, a exigé Amnesty international (AI).
Selon les informations de AI, les organes gambiens en charge de l’application de la loi, dont le service national de renseignements gambien et la garde présidentielle, ont arrêté environ 30 personnes, dont un jeune homme de 16 ans depuis le début du mois de janvier.
Ils seraient présentement en détention sans aucune inculpation. Les forces de sécurité gambiennes ont menacé toute personne qui exigerait la libération de ces personnes détenues de manière arbitraire ou leur localisation géographique.
“Les arrestations et la détention prolongée des membres des familles des personnes accusées d’avoir fomenté le coup d’état avorté du mois de décembre passé, qui n’ont malheureusement eu aucune chance de se défendre, violent les dispositions légales de base de la constitution du pays, de même que le droit régional et international relatif aux droits de l’homme”, a déclaré dans un communiqué publié mardi, le directeur régional adjoint de AI pour l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest, Steve Cockburn.
“Si les autorités gambiennes veulent que la justice soit rendue ils devraient, soit inculper les personnes accusées d’une infraction pénale clairement identifiable, s’il y a des raisons légitimes de le faire, soit les libérer. Garder beaucoup de personnes détenues de manière arbitraire serait plus synonyme d’installer la peur dans le pays que d’appliquer la justice,” a ajouté monsieur Cockburn.
Pour rappel, des hommes armés avaient attaqué le palais présidentiel qui se trouve à Banjul, dans la capitale gambienne, le 30 décembre passé. Environ quatre assaillants auraient été tués et un capturé par les forces de sécurité.
Depuis la tentative de coup d’état, des vagues d’arrestations, de détentions et des harcèlements sont opérés à travers le pays au détriment des membres des familles soupçonnées d’avoir pris part au coup d’état avorté.