Afrique du Sud: des poids lourds de l’ANC pour l’examen du rapport accablant sur Zuma

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Le Cap, Afrique du Sud (PANA) – Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, African National Congress (ANC), a annoncé mardi qu’il a nommé sept de ses députés les plus expérimentés à un comité ad hoc de 12 membres du Parlement, qui va examiner la réponse du président Zuma au rapport du procureur de la République, Thuli Madonsela, sur la valeur de 20 millions de dollars américains de mise à niveau de sa résidence privée de Nkandla.

A moins de trois semaines restantes avant les élections générales, l’ANC a été secoué par le scandale avec des spéculations grandissantes que Zuma pourrait être rappelé après les élections.

Le comité parlementaire est chargé de formuler des réponses au rapport accablant de 450 pages qui a estimé que l’argent du contribuable a été utilisé pour la mise à niveau de la maison de Zuma. La date limite pour que le comité rende son rapport au Parlement est le 30 avril.

Les sept que l’ANC a désignés sont: le président de l’Assemblée nationale, Cedric Frolick; le whip sur le comité du portefeuille du travail, Buti Manamela; l’adjoint au chef whip de l’ANC, Dris Dlakude; la présidente du comité du portefeuille des services et de l’administration, Joyce Moloi-Moropa; le président du comité conjoint des renseignements, Cecil Burgess; le président du comité du portefeuille de la justice et des développements constitutionnels, Luwellyn Landers et le whip de l’ANC au comité du portefeuille de la communication, Faith Muthambi.

Les autres membres du comité sont des officiels supérieurs venant des partis d’opposition comme « Democratic Alliance (DA), «Inhhata Freedom Party» et «Freedom Front».

«Le DA n’arrêtera jamais d’affirmer que le Parlement est le défenseur du peuple; ni de pousser pour avoir les réponses de tous ceux qui sont impliqués dans ce scandale, y compris le président Zuma en personne », a déclaré le leader parlementaire du DA, Lindiwe Mazibuko.

Au début de ce mois, Zuma a semblé avoir déjoué ceux qui appelaient à sa destitution sur l’argent dépensé sur la mise à niveau sécuritaire de sa résidence privée en donnant une réponse brève au rapport de Madonsela, juste à la veille de la date limite.

Il a trouvé une échappatoire en déclarant qu’il attendrait maintenant un rapport venant de l’unité d’enquête spéciale (sigle anglais SIU), qui pourrait lui donner un sursis de plusieurs mois avant qu’il ne soit obligé de rendre compte dans la débâcle.

Le porte-parole présidentiel, Mac Maharaj, a indiqué que du fait que trois agences ou institutions de l’Etat ont tous enquêté sur la question, Zuma attendra le rapport de la SIU avant de donner « une considération entière et propre à toutes les questions devant lui ».

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