Conakry, Guinée (PANA) – Un accord de «sortie de crise définitive » pourrait être signé à Conakry, la capitale guinéenne, cette semaine entre les partis de la mouvance présidentielle et ceux de l’opposition, a-t-on appris dimanche auprès des états-majors de plusieurs formations politiques.
La signature d’un accord entre le pouvoir et l’opposition, indique-t-on, permettrait de fixer la date des élections communales, non encore organisées après la présidentielle de 2010 et les législatives de 2013.
De profondes divergences opposent depuis 2011 la mouvance présidentielle et l’opposition dite «républicaine», dirigée par l’ancien Premier ministre, Cellou Dalein Diallo, leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (Ufdg) et chef de l’opposition.
L’un des gros problèmes entre les deux camps tourne autour de l’opérateur de saisie du fichier, le sud-africain Waymark, que l’opposition récuse, l’accusant de préparer des « fraudes à grande échelle » en faveur du pouvoir et demande son remplacement.
Les deux camps avaient signé le 3 juillet 2013 un accord sous la supervision de Said Djinitt, représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest, mais son application souffre de nombreux problèmes, dénoncent régulièrement les deux camps qui se rejettent la responsabilité de cette situation.
Dans son souci de manifester son mécontentement, la cinquantaine de députés sur les 114 membres des partis de cette opposition républicaine, avait suspendu sa participation aux travaux de l’Assemblée nationale et menacé de reprendre les manifestations de rues, comme celles organisées à la veille des législatives et qui avaient fait de nombreuses victimes.
L’opposition s’engage à déposer lundi auprès du ministère de l’Administration du territoire ses propositions de sortie de crise après son refus d’accepter, vendredi, le document proposé par le pouvoir, arguant que celui-ci ne reflète pas le contenu des discussions engagées au cours d’un récent dialogue.
Avant la signature d’un accord de sortie de crise, la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) avait annoncé, samedi, au cours d’un point de presse, que les élections communales, dont la date n’est pas fixée, devraient couter 224 milliards de francs guinéens, alors que la loi des finances avait fixé un budget prévisionnel de 132 milliards.