Abidjan, Côte d’Ivoire (PANA) – Le président du Front Populaire Ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi N’Guessan, a justifié jeudi les raisons du rejet par certains partis politiques de l’opposition de la nouvelle Commission Electorale Indépendante (CEI), l’estimant déséquilibrée au profit du pouvoir.
M. Affi N’Guessan a indiqué que le rejet de la CEI s’expliquait par une démarche non inclusive lors du processus d’élaboration de la loi portant composition, organisation, attribution et fonctionnement de la CEI, en dépit des recommandations formulées par le National Democratic Institute (NDI) et la Résolution 2062 de l’ONU.
« On a noté une volonté du gouvernement de définir ce cadre électoral sans la participation des autres », a-t-il martelé.
Pour lui, cette CEI n’offre pas toutes les garanties réclamées par les acteurs politiques en ce qui concerne son indépendance, la crédibilité des processus électoraux, sa neutralité, son impartialité et la transparence des élections.
La composition de la CEI doit se fonder sur l’équilibre des forces, or sur 17 membres, le pouvoir seul en compte neuf membres, étant représenté au niveau des partis politiques et de l’administration, ce qui est un facteur de déséquilibre, a relevé M. Affi N’Guessan.
Il a insisté qu’avec la configuration d’une telle CEI où le régime est dominant et hégémonique dans les organes centraux, l’opposition n’y siégera pas pour éviter de cautionner son plan de maintien au pouvoir par la fraude.
M. Affi N’Guessan a souhaité la reprise du processus de discussion avec le gouvernement pour la mise en place d’une CEI équilibrée.
« Ce qui est important pour nous, est que la CEI ne travaille pas contre nous », a-t-il déclaré.
