New York, Etats-unis (PANA) – Un nouveau rapport publié samedi met l’accent sur l’impact significatif qu’exercent les pays de transit, d’origine et d’accueil, sur la vie des migrants, ainsi que les problèmes auxquels ils font face.
Selon les dernières estimations des Nations -unies, il y aurait 232 millions de migrants internationaux dans le monde, soit 3,2 pour cent de la population mondiale estimée à 7,2 milliards.
Le rapport souligne également la hausse du nombre de migrants de moins de 20 ans qui est passé de 31 millions en 2000 à 35millions en 2014 et du nombre considérable de migrants âgés entre 20 et 29 ans qui se chiffre à 40 millions.
Cette tranche d’âge, selon l’étude, représente 30 pour cent de la population des migrants, alors que la moitié des jeunes migrants dans le monde est essentiellement féminine.
Le rapport, publié par le service des affaires économiques et sociales des Nations-unie s (DESA), met l’accent sur la situation générale que rencontrent les migrants dans le monde, en insistant sur des préoccupations, difficultés et succès que certains jeunes migrants ont connus.
“Il est fondamental de connaître la diversité des jeunes migrants pour comprendre les conséquences de la migration sur le développement des jeunes hommes et des jeunes femmes, mais également sur leurs pays d’origine et d’accueil” note le rapport.
“Il est également important de mettre sur pied des mécanismes capables de trouver des solutions aux problèmes qu’ils rencontrent, afin de leur permettre de réaliser leurs rêves et leurs espoirs”, recommande le rapport.
D’après ce rapport, les conséquences et les répercussions qu’entraînent la migration sont diversement appréciées, indiquant que dans leurs pays d’accueil, « les jeunes voient la plupart du temps leur propre situation économique s’améliorer, ainsi que celle de leurs familles restées aux pays d’origine, grâce aux ressources financières qui leur sont envoyées régulièrement, tandis que les pays d’accueil tirent énormément profit de cette migration, à travers la croissance de leur économie.
Quant aux pays d’origine des migrants, les répercussions et les conséquences découlant du phénomène de la migration peuvent être négatives, en raison de la fuite du capital humain, des cerveaux notamment chez les professionnels de la Santé et de l’Education.
Le rapport note également que: ” le processus d’émigration en tant que tel comporte des difficultés et des expériences qui peuvent affecter la vie entière des jeunes, au terme du parcours”.
“Avant le départ, les jeunes sont souvent excités à l’idée de découvrir un nouvel endroit, sans être conscients des problèmes qu’ils peuvent y rencontrer”, souligne le rapport, qui se réfère aux résultats d’enquêtes en ligne qui mettent en exergue les difficultés que rencontrent les migrants pour obtenir des informations au sujet de leurs pays de destination.
“Les procédures pour l’obtention de documents nécessaires, pour l’organisation du voyage et du logement peuvent paraître compliquées, coûteuses et longues pour les candidats à l’émigration. Les jeunes sont souvent victimes d’abus et d’exploitation de la part de personnes véreuses”, indique le rapport.
“Pour leur faciliter le voyage, les jeunes ont recommandé le développement d’outils et de mécanismes par les acteurs en charge de l’émigration, mais aussi la promotion de programmes d’orientation et de campagnes de sensibilisation”, note le rapport, qui ajoute qu’une fois arrivés à destination, les migrants sont confrontés à des expériences qui varient suivant les raisons à l’origine de la migration, leur genre et leur statut de migrants.
“Les nouveaux émigrés font souvent face à un choc culturel et à la solitude dans le pays d’accueil. Ils doivent en outre relever le défi de l’emploi, du logement, du transport et doivent parfois surmonter des barrières linguistiques”, constate le rapport.
“À long terme, les migrants peuvent faire l’objet de stéréotypes et de discriminations dans leur lieux de travail et dans leur société d’accueil en général”, fait observer le rapport, qui précise que, « globalement, les répercussions de la migration sont diverses et variées ».
“Même si les jeunes sont souvent exposés aux risques et aux dangers associés à la migration, leurs capacités, en tant qu’agents de développement et de transformations sociales, ne devraient pas être sous-estimées”, indique le rapport.
C’est ainsi que “certains jeunes migrants choisissent souvent, de manière volontaire ou involontaire, de retourner dans leur pays d’origine, alors que d’autres préfèrent rester dans leur pays d’accueil ».
“Quelle que soit la décision prise, les jeunes découvrent que la migration a été une expérience qui a changé, dans une certaine mesure, le cours de leur existence”, conclut le rapport.
Photo: UN