Photo: Mecenova
PANA
Dakar, Sénégal – Le coordonnateur du Comité national de lutte contre la cécité (CNLC) du Sénégal, Boubacar Sarr, a estimé mercredi à Dakar qu’il est important de sensibiliser les autorités, les ministères, les organisations internationales et les ONG pour les amener à appréhender la lutte contre la cécité comme un volet indéniable de la lutte contre la pauvreté.
S’exprimant à l’ouverture d’un atelier sur la mise sur pied d’un Comité national de la prévention et de la lutte contre la cécité, il a déclaré que cette lutte ne pourrait aboutir que si une réelle collaboration est étable entre tous les acteurs.
M. Sarr a soutenu que la cécité est un handicap collectif qui ralentit le développement social et économique des communautés et qu’il est essentiel de reconnaître la cécité comme un problème social et de santé à ériger en priorité.
Il a indiqué que l’objectif de la rencontre est de mettre sur pied le comité national de lutte contre la cécité en vue d’aboutir à une appropriation de la lutte contre celle-ci par les pouvoirs publics et la Société civile, mais aussi à une implication et à un adhésion à la mise en oeuvre des stratégies de promotion de la santé oculaire par tous les secteurs.
Selon lui, au-delà de son ampleur, les conséquences socio-économiques de la cécité sont désastreuses et la mortalité est plus élevée chez ces personnes.
Il a estimé que la situation actuelle découle de la non-reconnaissance de ce problème à tous les niveaux.
M. Sarr a révélé que son pays enregistre actuellement un taux de prévalence de 1,42 pour cent de cécité et que plus de 165.000 personnes sont aveugles et environ 550.000 mal voyants.
Il a indiqué que l’objectif de son département est de réduire ce taux à environ un pour cent d’ici 2020 et de soigner 24.000 patients par an.
Il a toutefois précisé qu’au Sénégal, quatre région viennent de mettre en place un comité régional de lutte contre la cécité et que le rôle de ce comité est de faire le lien avec les partenaires nationaux et internationaux, de suivre et d’évaluer la mise en oeuvre du plan national “Vision 2020”.