Un jour après sa rencontre avec le nouveau président élu, Bassirou Diomaye Faye, l’incumbent Macky Sall s’est lancé dans une série de recrutements, de décorations, d’augmentations de salaires, de signatures de contrats et de nominations, y compris celle d’un juge.
Ces actions ont eu lieu juste quelques jours avant la cérémonie d’investiture et de transition prévue pour le 2 avril 2024, comme si Macky Sall, qui restera dans les mémoires comme le pire président du Sénégal, voulait montrer au reste du monde qu’il était toujours aux commandes, quoi qu’il arrive. Son candidat Amadou Ba, qui prônait la continuité, a été battu aux élections par le peuple sénégalais, prouvant une fois de plus leur détermination à se débarrasser de Macky Sall et de toute personne associée à son régime.
Macky Sall incarne le dirigeant africain qui croit que les ressources du pays lui appartiennent. Même avec un nouveau président élu et son départ imminent, Macky Sall pense pouvoir continuer à utiliser et à abuser des ressources du pays pour récompenser des individus qui n’ont pas été loyaux envers le pays, mais envers lui.
La dette du Sénégal a explosé sous le régime de Macky Sall, connu pour ses pratiques corrompues, et malgré les souffrances qu’il a causées au peuple sénégalais, la décence voudrait qu’il affiche, quelques jours avant son départ, que la plupart des Sénégalais attendent avec impatience, l’attitude d’un véritable leader. Cependant, il y a un dicton en wolof qui dit : « On ne peut pas attendre de quelqu’un qu’il récite une leçon qu’il n’a jamais apprise. »
Certaines sources suggèrent que c’est une manière de conduire la prochaine administration à l’échec. Cependant, ce que Macky Sall ne comprend pas, c’est qu’aujourd’hui n’est pas différent. Même après avoir parrainé une chasse aux sorcières qui a débuté en 2021 pour empêcher les membres de Pastef d’accéder au pouvoir, le Président Bassirou Diomaye Faye a tout de même été élu au premier tour par le peuple sénégalais le 24 mars 2024, recevant 54,28 % des voix. Le Conseil constitutionnel a confirmé son élection, le 29 mars 2024.
Macky Sall ne saisit pas que quoi qu’il fasse, la nouvelle administration réussira à instaurer un nouveau type de gouvernance centré autour du peuple sénégalais, quelque chose qu’il ne saura jamais faire.
Immédiatement après la prestation de serment, Macky Sall devrait occuper un nouveau poste offert par son maître, Emmanuel Macron, qui l’a récompensé pour sa loyauté aux intérêts français, tout comme l’ont fait ses prédécesseurs avec notre premier président, Léopold Sédar Senghor, et son protégé Abdou Diouf.
Cette race de dirigeants incompétents avec un complexe d’infériorité est exactement ce dont la nouvelle génération d’Africains veut se débarrasser, et le grand nettoyage ne fait que commencer.