Gaborone, Botswana (PANA) – Trois journalistes d’un média privé ont été arrêtés au Botswana pour la publication d’un article sur les investigations en cours de l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption et le Crime Economique (DCEC).
Des agents de la DCEC ont arrêté jeudi le directeur, Shike Olsen, le rédacteur en chef, Lawrence Seretse et le journaliste, Innocent Selatlhwa, du “Botswana Gazette”.
Ces arrestations se sont produites après que les agents de la DCEC n’ont pu confisquer les ordinateurs du journal, stoppés dans leur élan par l’avocat du journal, Joao Salbany, un acte qu’il a jugé illégal et en violation de la liberté de la presse.
Mercredi nuit, les agents de la DCEC avaient envahi et fermé les bureaux du journal à Gaborone, après qu’un mandat de confiscation des ordinateurs du journal a été bloqué par l’avocat du “Botswana Gazette”.
Selon Buyani Zongwani, directeur de l’Institut des Médias d’Afrique Australe (MISA), cet événement malheureux est survenu trois jours après que le pays s’est joint au reste du monde pour célébrer la Journée Mondiale de la Lliberté de la Presse, placée sous le thème “Donnons du souffle au journalisme!” “Vers une meilleure couverture de l’information, l’égalité des genres et la sécurité des médias à l’ère du numérique”.
“Comment peut-on donner du souffle au journalisme quand les soi-disant champions de la démocratie en Afrique violent dangereusement la liberté de la presse?” s’est interroge M. Zongwan.
D’après lui, MISA Botswana condamne ce dernier acte des agents de sécurité du pays, et demande au gouvernement de respecter la liberté de la presse.
