Lomé, Togo (PANA) – Le chef de l’Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a reçu en audience, mercredi après-midi, à la présidence de la République à Lomé, une délégation du Collectif « Sauvons le Togo » conduite par son chef de file, Jean-Pierre Fabre, sur des questions liées aux réformes institutionnelles et constitutionnelles.
La délégation, composée des membres du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) dont est membre l’ANC, a remis au chef de l’Etat, un mémorandum qui contient les propositions de l’opposition sur les réformes institutionnelles et constitutionnelles, ainsi qu’un chronogramme de rencontres sur ces questions pour les prochaines élections locales, a indiqué Fabre à la presse, à l’issue de l’entretien qui n’a duré que 35 minutes.
Selon Jean-Pierre Fabre, par ailleurs président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), la délégation a profité de l’occasion pour rappeler au chef de l’Etat l’ouverture de discussions avec la classe politique afin que les prochaines élections soient équitables, transparentes et démocratiques.
Le chef de l’Etat, selon Fabre, a demandé la poursuite des discussions avec le Premier ministre à partir du jeudi 13 mars.
Il y a de cela deux semaines, Jean-Pierre Fabre avait écrit au président Faure Gnassingbé préconisant l’ouverture de discussions sur les réformes institutionnelles et constitutionnelles prévues dans l’Accord politique global (APG) signé en 2006.
La semaine dernière, le président Gnassingbé a indiqué dans une réponse à la demande du chef de file de l’opposition, Fabre, que l’Assemblée nationale est le lieu approprié pour ces types de discussions.
Fabre a réagi, rappelant au chef de l’Etat que l’Assemblée nationale telle qu’elle est composée, dominée par les députés du parti au pouvoir (ndlr: 62 sièges sur les 91) ne permet pas des discussions de ce genre, car les votes seront remportés par la majorité et rien n’est décidé par consensus, a-t-il rappelé.
Les discussions engagées par M. Fabre et Faure Gnassingbé sont une première, dans la mesure où les deux personnalités politiques s’évitent, parce que l’ANC a engagé un bras-de-fer avec le pouvoir en place sur toutes les questions politiques depuis 2010, rappelle-t-on.