Lomé,Togo (PANA) – Deux organisations de la société civile au Togo, dans un «Manifeste citoyen» ont plaidé pour la réalisation des réformes institutionnelles et constitutionnelles avant le scrutin présidentiel prévu pour avril prochain.
Le Collectif des Associations contre l’Impunité au Togo (CACIT) et la Plate-forme Citoyenne Justice et Vérité (PCJV), suite au constat selon lequel les élections au Togo sont toujours sources de conflits, interpellent la classe politique au dialogue et à la réalisation des réformes, dans un document intitulé «Manifeste citoyen pour l’apaisement de la situation politique lors du processus électoral de 2015».
Pour ces organisations, «il urge surtout qu’un consensus minimal entre la majorité au pouvoir et l’opposition sur les questions liées à la limitation du mandat présidentiel, au mode de scrutin et aux conditions de la tenue du scrutin présidentiel soit trouvé avant la tenue effective de l’élection présidentielle».
Car, «plusieurs raisons fondent cet impératif», estiment le CACIT et la PCJV qui font remarquer que «aujourd’hui, presque toutes les couches de la population s’accordent sur le fait que le Togo ne peut pas faire l’économie de l’adoption des réformes» indispensables pour la paix sociale.
Elles soulignent par ailleurs, que ces réformes sont une «réponse aux aspirations des citoyens togolais» parce que, rapportent les deux organisations, «la quasi-totalité des acteurs politiques, de la société civile, les confessions religieuses, les missions diplomatiques accréditées au Togo, ainsi que plusieurs organisations internationales, conviennent que les réformes sont indispensables avant le scrutin présidentiel» comme le confirme une enquête menée par l’institut de sondage Afro-baromètre qui révèle que plus de 78% des Togolais y aspirent.
En outre, ont-elles ajouté, «la Commission Vérité, Justice et Réconciliation a vivement recommandé que ces réformes soient opérées pour garantir la paix, la cohésion nationale et la confiance des Togolais dans les institutions de régulation et de garantie de l’Etat de droit».
A quelques semaines du scrutin présidentiel prévu pour avril, rappelle-t-on, la classe politique ne parvient toujours pas à se mettre d’accord sur la réalisation des réformes institutionnelles et constitutionnelles destinées à la limitation du mandat présidentiel, à la revue du mode de scrutin, du découpage électoral, ainsi que du code électoral.
Ce qui crée, constate-t-on, une situation de crispation de la vie politique et sociale au Togo.