Dar Es Salaam, Tanzanie (PANA) – Les leaders des cinq nations de la Communauté Est Africaine (CEA) ont franchi, mercredi, un pas décisif en demandant leur conseil de ministres d’initier le processus d’un avant-projet de Constitution vers la fédération politique.
Selon un communiqué publié à la fin des travaux du 12eme sommet extraordinaire des Chefs d’Etats de la CEA, les ministres devront commencer à développer une feuille de route sur ce que le processus d’élaboration impliquera.
Le Sommet a, plus loin, instruit le Conseil de faire une évaluation complète des performances sur l’implantation des protocoles sur l’établissement de l’union douanière de la CEA, le marché commun et l’union monétaire, ainsi qu’un rapport au 16ème Sommet ordinaire, qui doit se tenir en novembre 2014.
Présidé par le président kenyan, Uhuru Kenyatta aux quartiers généraux de la CEA à Arusha, dans le Nord de la Tanzanie, le Sommet a également reçu un rapport sur les négociations pour l’admission du Soudan du Sud dans la communauté, mais Juba a demandé un report du processus jusqu’en octobre pour sa «préparation et ses consultations nationales».
Outre le président tanzanien, Jakaya Kikwete, le Sommet a également noté la présence du président de l’Ouganda, Yoweri Museveni, le Premier vice-président du Burundi, Prosper Bazombaza et le Premier ministre du Rwanda, Pierre Damien Habumuremyi.
Avant de rentrer dans leurs pays respectifs, les leaders de la CEA ont dévoilé une plaque à la mémoire des victimes du génocide de 1994 au Rwanda et ont pris un engagement pour assurer que de tels bains de sang et «autres crimes contre l’humanité ne se reproduisent dans la région est africaine».
En plus, les leaders de la CEA ont condamné les récentes attaques terroristes dans les villes kenyanes de Nairobi et Mombassa, tout en réitérant leur «détermination sans faille à travailler ensemble de manière collective pour combattre le terrorisme en Afrique orientale et dans la région des Grands Lacs».
Le Sommet a appelé le Conseil des ministres pour l’adoption d’une stratégie régionale de contre-terrorisme comme une question urgente.
Selon le communiqué, le Sommet a également lancé un appel aux agences de sécurité, ainsi qu’aux populations en général pour l’intensification des efforts visant à combattre le terrorisme, les insurrections, ainsi que le crime transfrontalier avec pour objectif, la sauvegarde des droits fondamentaux et la liberté des peuples de l’Afrique de l’Est.