Le 27e Sommet des chefs d’états de l’Union Africaine (UA) a officiellement ouvert à Kigali le dimanche avec un appel lancé aux dirigeants pour identifier les objectifs essentielles et leur impact, de décider de la meilleure façon de les atteindre, et être prêts à le faire dans l’unité pour assurer une croissance durable et l’intégration continentale.
Le président rwandais Paul Kagame a souligné que le tissu de la fraternité [parmi les Africains] ne peut pas être amputé par des lignes tracées sur une carte depuis un autre siècle.
«Nous sommes ici réunis en tant qu’Union Africaine pour discuter d’affaires sérieuses, à commencer par la question des droits des femmes en Afrique. Et cela pour une bonne raison. Si les hommes et les femmes ne sont pas solidaires, alors nous buterons sur un recul systématique », affirme le leader rwandais.
Tout en saluant quelques bonnes idées qui ont été émises dans une autre session qui portait sur le financement de l’Union Africaine (UA), le leader rwandais a insisté que [les gouvernements africains] devraient être aptes à financer les activités participatives.
« Cela engage notre propre responsabilité et indépendance. Nous en sommes capables, et le chemin nous a été indiqué, et j’incite le groupe à aller de l’avant avec la volonté politique nécessaire, sans attendre », affirme le leader rwandais, sous les applaudissements.
Selon lui, les partenariats produisent des avantages profitables à toutes les parties, [en particulier] lorsque toutes les personnes impliquées définissent clairement leurs intérêts respectifs, les objectifs et les moyens.
Tout en s’adressant aux participants, avec environ 50 chefs d’état et de gouvernement africains, le Président Kagame a également souligné que l’unité n’est pas un slogan de bien-être. « C’est un outil pour apporter des résultats concrets dans la vie des Africains. Chaque point de notre agenda leur revient”, dit-il.
Au cours de la séance d’ouverture officielle du sommet, la présidente de la commission de l’UA, Dr Nkosazana Dlamini Zuma a présenté le tout premier passeport africain au président de l’Union Africaine, le Président Idriss Deby et son homologue hôte du sommet, le Président Paul Kagame.
Prenant la parole pour l’occasion, le Dr. Dlamini Zuma a suggéré que les états membres délivrent le passeport africain à leurs citoyens, comme part de leurs politiques nationales, comme suggéré lors du précédent sommet de l’UA cette année en Janvier.
«Nous avons été submergés par les doléances des ministres, les fonctionnaires et les citoyens africains à partager ce privilège», a déclaré le Président de l’UA sortant.
Il était prévu lors du sommet, que les participants discuteraient des stratégies à long terme pour le continent de prendre en charge sa transformation, y compris le financement de son développement.
« Au lieu de compter sur notre capacité, nous étions tournés vers les donateurs, que nous considérions de manière euphémique, comme partenaires”, a noté le Dr Dlamini Zuma.
D’après la traduction de Oumar Diouck
