SERAP poursuit Coca-Cola auprès de l’ONU pour boissons nocives

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Lagos, Nigeria (PANA) – Une ONG nigériane, Socio-Economic Rights and Accountability Project SERAP, a attaqué en justice les fournisseurs nigérians de la firme Coca-Cola Ltd et celle spécialisée dans la mise en bouteille NBC Ltd devant la Commission des droits culturels et socio-économiques de l’ONU pour « abus et responsabilité partagée dès lors qu’ils n’ont ni respecté le droit à la santé des Nigérians, ni donné aux victimes une indemnisation digne de ce nom ».

« La non diligence dans le traitement de cette affaire a des répercussions sur l’application des droits socio-économiques garantis par la Convention internationale sur les droits culturels et socio », souligne SERAP dans une déclaration publié à Lagos.

Le Conseil nigérian pour la protection des consommateurs (CPC) à découvert la semaine passée la mise sur le marché de boissons dangereuses comme des bouteilles de Sprite à moitié vides, avec des aspérités et corps étrangers, tous provenant de NBC qui porte la marque Coca-Cola Ltd.

Coca-Cola et NBC ont failli et/ou manqué de soumettre la chaîne de fabrication à une autorité compétente conformément aux normes nationales et internationales surtout celles relatives aux principes directeurs qui régissent le commerce et les droits humains.

Ce cadre juridique de l’ONU est mis en place depuis juin 2011 et consiste à créer un cadre favorable à la protection et au respect du principe de réparation du préjudice causé.

« Coca-Cola et NBC doivent s’assurer que leurs activités ne portent pas atteinte de manière directe ou indirecte aux droits humains, en mettant en place un mécanisme approprié pour la prise en charge des personnes affectées », indique SERAP.

« De fait, il revient à ces compagnies de prévoir ou minimiser les dommages directement en rapport avec leurs opérations, produits ou services, même s’ils ne sont pas imputables », ajoute-t-il.

« L’absence d’une législation claire sur les droits humains » fait que des millions de Nigérians continuent à faire les frais de tels abus.

 

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