Dakar, Sénégal (PANA) – L’organisation basée à New York, le Comité pour la Protection des Journalistes, (CPJ) a révélé que les autorités de la République Démocratique du Congo (RDC) ont bloqué l’accès à internet et aux service SMS pour téléphones mobiles dans tout le pays à la suite de manifestations à l’échelle nationale qui ont conduit aux affrontements meurtriers avec la police.
Selon CPJ, l’internet et les fournisseurs de services de téléphonie mobile, y compris les grandes entreprises comme Vodacom, Airtel, Tigo, et Orange, ont reçus l’ordre d’interrompre leur service depuis mardi.
Toutes les entreprises ont donc dû se conformer et suspendre l’accès à internet et les services SMS dans tout le pays.
« En bloquant internet, les services de messagerie et les sites, les autorités congolaises renient aux citoyens leur droit fondamental de communiquer, de recevoir et de répandre des informations, » a déclaré la coordonnatrice de programme de la section Afrique de CPJ, Sue Valentine.
« Nous demandons au gouvernement de Président Joseph Kabila de restaurer tous les canaux de communication et veiller à ce que les journalistes puissent couvrir les manifestations en toute sécurité. »
Selon une déclaration de CPJ, le service internet aurait été partiellement restauré le jeudi, mais le service SMS est resté suspendu et les médias sociaux sont restés bloqués.
Un officiel congolais a expliqué que l’ordre de fermeture a été autorisé en vertu de la loi du pays sur la télécommunication et que la mesure permettrait d’éviter plus de protestations.
Les manifestants autour du pays ont protesté au cours de la semaine passée contre un projet d’amendement aux lois électorales par le Président Joseph Kabila qui lui permettrait de briguer un troisième mandat.
Le Président Kabila a été au pouvoir depuis janvier 2001 et en vertu de la constitution congolaise, le président ne peut servir plus de deux termes.
