New York, Etats-unis (PANA) – L’Organisation Mondiale de la Santé déclare qu’il est trop tôt pour dire si les restrictions sur les travailleurs de la santé à travers la mise en quarantaine obligatoire va dissuader le personnel médical de voyager en Afrique de l’Ouest pour aider à combattre la crise du virus Ébola.
Un bref communiqué de l’Oms a annoncé mardi que l’agence de santé des Nations Unies ne recommande pas la mise en quarantaine obligatoire des travailleurs de la santé.
Le porte-parole de l’Oms, Tarik Jasarevic, a ajouté : «Il est vraiment important d’équilibrer toute mesure entre ce qui est perçu comme la protection de la population et un risque de stigmatisation et nous avons désespérément besoin des agents de santé.”
“Nous continuons à appeler des travailleurs de la santé. Ils sont la clé à cette riposte et ne devraient pas être stigmatisés, de retour chez eux”.
Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, a déclaré lundi que les travailleurs de la santé de retour sont des personnes exceptionnelles qui donnent d’eux-mêmes pour l’humanité et qu’ils ne devraient pas être soumises à des restrictions qui ne sont pas fondées sur la science.
Les États de New York, du New Jersey et de l’Illinois imposent dorénavant une mise en quarantaine de 21 jours pour tous les travailleurs de la santé qui ont été en contact avec les malades d’Ebola en Afrique de l’Ouest.
Les trois Etats avaient refusé de changer leur politique de mise en quarantaine, en dépit des nouvelles lignes directrices fédérales aux États-Unis, qui ont déclaré que le personnel médical américain revenant d’Afrique de l’Ouest sera activement surveillé mais pas placé en quarantaine.
La décision est intervenue après qu’une infirmière a été mise en isolement sous une tente à l’extérieur d’un hôpital de New Jersey, une décision qui a provoqué l’indignation parmi les politiciens et les travailleurs de la santé aux États-Unis.
En outre, l’Australie a été critiquée pour refus de visa aux personnes originaires de pays d’Afrique de l’Ouest touchés par le virus Ebola.