New York, Etats-Unis (PANA) – Faire face aux milliards de flux financiers illicites en provenance d’Afrique est impératif du fait que le continent a besoin de ressources internes pour son développement, affirme l’ancien président de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, qui préside un panel des Nations Unies sur la question.
Il a également exhorté le Conseil Economique et Social des Nations Unies (CESNU) et les institutions partenaires à élaborer des plans d’actions pertinents sur la question.
Dans un briefing spécial au Conseil, M. Mbeki, président du Groupe de haut niveau sur la crise financière liée aux flux illicites venant d’Afrique de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), a déclaré que la question des flux financiers illicites est venue dans le discours sur la façon de mobiliser les ressources internes dans le cadre de l’agenda 2030 du développement durable nouvellement adopté.
Le groupe a été créé lors de la 4e réunion de la Commission conjointe de l’Union Africaine – Conférence CEA des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique en 2011. «Il y a maintenant un consensus universel que les flux financiers illicites sont un défi exigeant une action mondiale, « a-t-il déclaré, selon un communiqué de l’ONU publié vendredi.
Les problèmes liés aux flux financiers illicites comme la fiscalité, la corruption, la fonction du secteur des entreprises et le recouvrement des avoirs volés avaient été identifiés, a-t-il indiqué, exhortant le CESNU à élaborer des plans d’actions et les mesures concrètes à prendre pour relever ces défis.
Le Programme d’actions d’Addis Abeba et l’Agenda 2030 pour le développement durable adoptés en 2015 ont fourni un climat positif pour traiter les flux financiers illicites, a-t-il déclaré, ajoutant que les indicateurs de mesure de la mise en œuvre des objectifs de développement, y compris pour les flux financiers illicites, doivent être développés.
Les pays africains ne demandent pas simplement aux autres de corriger la situation, mais sont fermement engagés à régler le problème de l’intérieur, a-t-il déclaré. Pour ce faire, la capacité institutionnelle doit être renforcée.
À un Sommet de l’UA, l’année dernière, les dirigeants africains ont décidé de préparer des rapports annuels sur la mise en œuvre, a-t-il dit, appelant à la mise en place d’un mécanisme de coordination entre l’UA et le CESNU.
Le Président du CESNU, Oh Joon, a déclaré que la mise en œuvre du programme de transformation pour le développement durable présentera des défis redoutables. Ces défis seront sans aucun doute les plus compliqués pour l’Afrique, a-t-il indiqué.
« Enrayer les flux financiers illicites en provenance d’Afrique est à la fois un défi africain et international », a-t-il dit. « L’appel lancé par le groupe de haut niveau pour l’engagement avec des institutions partenaires d’élaborer un cadre global de gouvernance pour remédier à ce problème, mérite donc toute notre attention ».
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