Tripoli, Libye (PANA) – Des milliers de Libyens sont sortis vendredi pour manifester leur opposition à la décision prise par le nouveau Parlement de demander une intervention internationale pour protéger les civils et les institutions de l’Etat contre les affrontements des milices rivales à Tripoli et à Benghazi.
A Tripoli, pour le second vendredi consécutif, deux manifestations rivales se sont rassemblées à la place des martyrs en plein centre-ville et se sont terminées dans la confusion totale après des coups de feu tirés en l’air pendant que les manifestants effectuaient la prière du crépuscule, sans causer aucun blessé, selon des témoins.
La manifestation anti-parlement qui était la plus imposante, a dénoncé la décision du Parlement de recourir à l’aide internationale pour intervenir dans le pays, estimant qu’il s’agit d’une violation de la souveraineté du pays.
Ces manifestants ont réitéré leur opposition à l’installation du nouveau Parlement à Tobrouk (Est) et fait part de leur soutien à l’opération militaire “Fajr Libya” menée à Tripoli pour déloger de l’aéroport les milices issues de la ville de Zenten et contre celles de “Karama”, une autre opération militaire diligentée par l’ancien général, Khalifa Haftar, contre les milices islamistes à Benghazi.
A Benghazi, deux manifestations l’une pro-parlement et l’autre anti-parlement ont été organisées, tandis que les habitants de Misrata (Est) et Gharyane (Sud-Ouest) ont manifesté contre le nouveau Parlement et sa décision controversée, sollicitant une intervention internationale en Libye.
La controverse née de l’installation du nouveau Parlement à Tobrouk a approfondi les divergences au sein de la classe politique, provoquant une nouvelle bipolarisation de nature à faire capoter cette nouvelle institution sur laquelle tous les espoirs ont été fondés pour sortir le pays de cette profonde double crise politique et sécuritaire.
Photo: Middle East Monitor