Addis-Abeba, Ethiopie (PANA) – L’Union européenne a conservé une part substantielle des Investissements étrangers directs (IED) africains, contrairement aux allégations selon lesquelles la région a perdu ses parts au profit des partenaires émergents du continent.
Le chef de la Délégation de l’UE à l’Union africaine, Gary Quince, a déclaré que le commerce entre les deux régions est resté sur un chemin de croissance continue. Cependant, l’UA est préoccupée en ce qui concerne la baise du rôle de l’Europe dans le commerce africain et la scène des investissements.
Avec près de 60 chefs d’Etat attendus pour assister au quatrième sommet Europe-Afrique, les deux parties sont en train d’examiner la valeur ajoutée de leur partenariat en termes qualitatifs.
« Nous retenons un énorme intérêt mutuel », a assuré l’ambassadeur Quince sur les relations de commerce entre les deux régions à la veille du sommet de Bruxelles.
Les officiels de l’UE insistent pour dire que, contrairement aux allégations, le rôle de l’Europe est réellement en train de décliner en Afrique, l’aide européenne pour l’Afrique reste à 45 % de l’afflux de cette aide sur le plan mondial. En plus, les importations de l’Europe venant du continent sont en croissance à la moyenne de 46 % par année.
La vice-présidente de la Commission de l’UA, Erastus Mwencha, a relevé que la baisse des investissements européens était remarquable. « Nous avons constaté la diminution du rôle de l’Europe en Afrique. Il y a des indications que l’Europe est graduellement en train d’être évincée en Afrique », a affirmé Mme Mwencha à des journalistes.
L’UA souhaite que les partenaires européens facilitent le commerce avec l’Afrique, en soutenant les efforts de la transformation de ses matières premières avant l’exportation.
Beaucoup d’acteurs de l’industrie en Afrique se sont lamentés au sujet de leur incapacité à exporter des produits transformés, du fait d’une combinaison de taxes et de régulations sanitaires.
Mme Mwencha a encore déclaré qu’au moment où l’Afrique accueille des investissements de l’ordre de 251 milliards de dollars américains, une détermination pour frapper le coup d’un accord réciproque est attendu s’il fait face aux points essentiels des préoccupations de l’Afrique. En 2012, l’UE s’est prévalue d’une valeur de stocks d’investissement de 221 milliards d’euros en Afrique.
Cependant, la somme des investissements africains en Europe paraît enregistrer la plus grande croissance. Entre 2007 et 2012, au cours de la pire récession de l’économie globale de l’Europe, les investissements africains ont crû sept fois, atteignant les 77 milliards d’euros.
Il est clair que la croissance des investissements venant des géants de l’entreprise africaine est derrière la tenue d’un sommet des affaires Afrique-UE. Des géants de l’entreprise africaine sont derrière la croissance du marché dans la révolution des télécommunications. Les géants de l’Afrique poussent actuellement le continent à devenir un acteur majeur de la croissance mondiale dans l’industrie des mines.
Quince a déclaré qu’une section essentielle des pourparlers de Bruxelles sera orientée vers le renforcement du commerce entre les deux parties. Le sommet met également en vedette les organisations de la Société civile. Les membres du Parlement panafricain assisteront également aux sessions pour se connecter avec le parlement européen.
Au moment où le commerce reste central aux discussions en cours, l’échec de l’Afrique d’accepter un Accord de Partenariat Economique (APE) va certainement faire traîner les discussions à Bruxelles. Un sommet des dirigeants de l’Afrique de l’Ouest, la fin de semaine dernière, n’a pas de manière spécifique approuvé la transaction. Mais de hauts officiels de l’UA ont déclaré que les APE constituent une opportunité pour les pays africains de diversifier les investissements et le commerce.
Mme Mwencha (1ère vice-présidente de la Commission de l’UA) a indiqué qu’au moment où il n’y avait aucune demande faite par les Africains d’ouvrir leurs marchés, les discussions actuelles ont requis l’ouverture des marchés de l’Afrique.
Les négociateurs européens insistent pour dire que le traité de commerce sera au bénéfice des importateurs africains de machinerie lourde. Ces importations de machinerie font actuellement l’objet de lourds impôts qui les rendent trop chères.
Les Etats africains déclarent que la suppression des obstacles fiscaux et l’interruption du monopole de l’Etat sur les contrats déniera à l’Afrique les outils nécessaires pour se développer au même niveau que l’Europe.
« Les APE ont besoin d’être revus afin que l’Afrique soit sur la position de transformer notre économie, » a estimé Mme Mwencha, soulignant que « l’Afrique considère ce sommet comme important car il impactera sur notre transformation ».
L’Afrique importe plus du tiers de ses besoins industriels de l’Europe. En 2012, le rapport de la Commission européenne montre que l’Afrique a importé des marchandises d’une valeur 187 milliards d’euros. Cela constituait les 34 % des importations africaines.
L’UE reste une destination essentielle pour 40 % des exportations internationales africaines, alors qu’elles augmentent à une moyenne de 46 %.