Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) – Le gouvernement de transition du Burkina Faso s’est réjoui de l’inculpation du général Gilbert Diendéré pour complicité dans l’assassinat du président Thomas Sankara dans un coup d’Etat en octobre 1987.
Dans un communiqué, le gouvernement estime que la Justice répond ainsi à une forte attente des populations qui est la fin de l’impunité.
Auteur présumé du putsch manqué du 16 septembre dernier au Burkina Faso, le général Gilbert Diendéré, déjà poursuivi pour crime contre l’humanité et pour plusieurs autres chefs d’accusation, a été mis en examen pour complicité dans l’assassinat du président Thomas Sankara en 1987, lors d’un coup d’Etat qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir.
Lors de ce coup d’Etat, Thomas Sankara et une douzaine de ses compagnons avaient été tués et enterrés à la sauvette au cimetière de Dagnoën à Ouagadougou.
En mai 2015, la justice militaire du Burkina Faso avait ordonné l’exhumation des restes du défunt président et les premiers résultats livrés en novembre 2015 ont prouvé qu’il avait été criblé de balles.
En octobre dernier, Me Bénéwendé Sankara (pas de lien familial), un des avocats des ayants droit du défunt président, avait confié qu’une dizaine de militaires de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), qui a renversé temporairement le régime de transition, sous la conduite du général Gilbert Diendéré, figuraient parmi les mis en cause dans ce dossier.
Le gouvernement de la transition a salué le travail des magistrats en charge du dossier et leur engagement pour la manifestation de la vérité.