Le Cap, Afrique du Sud (PANA) – Les organisations de développement multilatérales ont invité le secteur privé en Afrique à se joindre à elles pour s’assurer que les recettes de l’exploitation minière soient réinvesties au service des populations.
Cet appel a été lancé par les organisations en marge de la plus grande conférence annuelle sur l’exploitation minière en Afrique, “Mining Indaba”, au Cap, en Afrique du Sud, pour coïncider avec la célébration, ce lundi, de la Journée de la Vision minière pour l’Afrique (VMA).
La Journée VMA est organisée par la Commission de l’Union africaine (CUA) et le Centre africain pour le développement minier, dans les locaux de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), en collaboration étroite avec la Banque africaine de développement et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Elle est sponsorisée par l’Aide australienne et la Banque mondiale.
“La Journée de la VMA 2014 sera le premier d’un processus à long terme de dialogue et d’établissement de partenariats en vue de renforcer la compréhension mutuelle sur la manière de promouvoir un développement durable dans le secteur de l’industrie extractive en Afrique et la nécessité d’avantages mutuels pour le pays d’accueil et les sociétés minières”, ont déclaré les organisations dans un communiqué conjoint transmis ce lundi.
Une tendance à la baisse des prix des matières premières, en particulier des produits miniers, a engendré une incertitude sur la dynamique de l’agenda pour un développement durable du continent.
Par exemple, au cours des quatre premiers mois de l’année 2013, les titres miniers ont baissé de près de 20 pour cent.
Les dirigeants d’entreprises, les décideurs, les membres d’organisations universitaires et internationales invitent le secteur privé à jouer un rôle plus actif dans l’accélération de la mise en oeuvre de la Vision minière pour l’Afrique, qui a pour objectif de s’assurer que le secteur de l’industrie extractive puisse stimuler le développement social et économique du continent.
Près d’un quart du Produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique est désormais basé sur les ressources extractives, ce qui est le ratio le plus élevé de toutes les régions.
Entre 2000 et 2008, la valeur créée par les ressources naturelles en Afrique est passée de 39,2 milliards à 240 milliards de dollars.
Le secteur de l’industrie extractive devrait jouer un rôle de catalyseur dans le développement de plusieurs pays africains.
A cette fin, les organisations ont estimé que les ressources tirées de l’exploitation minière doivent être réinvesties dans les infrastructures et la croissance, tout en ouvrant des opportunités de diversification et de transformation économiques.
Elles ont indiqué que la gestion des recettes minières entraînerait la création de partenariats public-privé plus efficaces et une implication plus étroite de tous les acteurs concernés, y compris les communautés locales et les gouvernements.
En décembre, la CEA, la CUA, la BAD et le PNUD ont lancé le Centre africain pour le développement minier (AMDC) pour aider à mettre en oeuvre la Vision minière pour l’Afrique.
Ce nouveau centre va aider à la réalisation de la Vision minière pour l’Afrique, qui vise à s’assurer que les ressources minières de l’Afrique puissent soutenir sa croissance économique et son développement.
Il va également traduire cette vision en solutions pratiques pour la réduction de la pauvreté et l’implication des populations dans le développement.
Photo: Living on earth