L’Union africaine (UA), les Nations Unies, l’Union européenne (UE) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) ont exprimé leur vive préoccupation concernant les récents événements violents à Kinshasa et dans d’autres régions de la République Démocratique du Congo (RDC), où les manifestants et les forces de sécurité se sont affrontés, ce qui se traduit par de nombreuses pertes en vies humaines alors que des dizaines ont été blessées.
Dans une déclaration conjointe publiée simultanément à Addis-Abeba, Bruxelles, Kinshasa, New York et Paris, ils ont demandé à tous les acteurs politiques de la RDC, y compris le parti au pouvoir et l’opposition, d’exercer le maximum de retenue dans leurs actes et déclarations.
Les organisations ont exhorté les parties prenantes et les autres parties en RDC de freiner leurs partisans, afin de s’abstenir de toute violence, soulignant la nécessité des autorités de la RDC de promouvoir et protéger les droits de l’homme, et de défendre les libertés fondamentales ancrées dans la constitution, y compris lors de la gestion des situations d’ordre public.
“Toutes les parties prenantes, y compris les fonctionnaires des institutions judiciaires et de sécurité, ont une responsabilité individuelle d’agir en totale conformité avec l’état de droit et les droits de l’homme, et ils auront à assumer les conséquences s’ils ne parvenaient pas à le faire”, ont-ils noté.
Les quatre organisations régionales et internationales, ont également exprimé leur engagement à continuer de soutenir le dialogue national, rappelant que seul un dialogue inclusif résultant en un accord impliquant la plus large gamme d’acteurs politiques ouvre la voie vers des élections crédibles et pacifiques, conformément à la constitution de la RDC et à la Résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies 2277 (2016).
Ils ont également exhorté le gouvernement de la RDC à rester engagé dans le processus de dialogue, y compris par la poursuite des mesures de confiance, et l’encouragement des groupes politiques qui ne font pas partie des échanges actuels de jouer un rôle constructif en vue de contribuer à la tenue d’élections crédibles dans les meilleurs délais.
La semaine dernière, le procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), Mme Fatou Bensouda, a déclaré que la CPI a suivi la récente violence meurtrière en RDC.
Elle demande à toutes les personnes potentiellement concernées et à tous les acteurs congolais, de tous les côtés, à l’exercice du calme et de la retenue, et de s’abstenir de tout acte de violence contre des personnes ou des biens.
Elle a également demandé à tous les acteurs, quel que soit leur statut ou leur appartenance politique, “de manière claire et non équivoque, d’exhorter leurs partisans, sympathisants et mandataires de s’abstenir de tout acte de violence criminelle contre des individus, et de prendre les mesures nécessaires pour prévenir que de tels actes soient commis”.
Le mandat final du Président Joseph Kabila arrive à expiration en Décembre 2016 par la constitution, qui a été adoptée en 2006, et les élections sont prévues pour la fin Novembre, mais la Commission Electorale Nationale a déclaré qu’il ne sera pas possible de les tenir à cette date.
Depuis son arrivée au pouvoir, Kabila a dû faire face à des guerres continues dans l’est de la RD du Congo avec forces rebelles prises en charge par les gouvernements des pays voisins l’Ouganda et le Rwanda.
Source PANA