Brazzaville, Congo (PANA) – L’hospitalisation et l’achat de médicaments représentent les trois quarts des dépenses de santé des ménages congolais exposant 13 pour cent de ces ménages aux risques de pauvreté et d’extrême pauvreté, a révélé mercredi le directeur de l’Information sanitaire et de la recherche, le Pr. Richard Biléckot.
Cette révélation a été faite au cours de la présentation des Comptes nationaux de santé (CNS) 2009-2010, considérés comme un outil utilisé pour résumer, décrire et analyser le financement du système de santé national.
Ils synthétisent à travers des tableaux croisés les différents aspects de dépenses de santé dans le pays, incluant aussi bien le secteur public que privé.
Le niveau élevé de ces dépenses serait dû à une proportion élevée de la population (76 pc) ayant recours à l’automédication, notamment la forte auto-prescription pour le traitement du paludisme.
Ces ménages dépensent aussi 44 pc de leurs revenus pour les hospitalisations.
Durant ces deux années, la dépense de santé par habitant au Congo a augmenté d’environ 30 pc, passant de 52 dollars à 67 dollars américains.
Malgré cette augmentation en volume du budget du gouvernement (7 pc), celui-ci reste encore insignifiant au regard des engagements d’Abuja fixant ce taux à 15 pc.
Pour le professeur Biléckot, les dépenses de santé au Congo ne suivent pas le développement économique, mais stagnent.
Il a rappelé que le gouvernement finançait les dépenses de santé à hauteur de 60 pc, les ménages à 30 pc, les collectivités locales à 4 pc, l’aide internationale à 3 pc dont 90 pc de cette subvention sont gérés par les structures gouvernementales.
Photo: ICRC