Si l’Union Africaine (UA) a annoncé lors de son récent sommet à Kigali, au Rwanda, qu’elle avait l’intention d’entreprendre un dialogue national sur la réconciliation entre les intervenants libyens afin de s’attaquer à la crise de sécurité qui a éclaté en 2011, il est encore difficile de savoir si ce dialogue sera mis en place.
Exprimant sa préoccupation sur la situation qui prévaut dans les pays de l’Afrique du Nord, l’Institut d’Etudes de Sécurité (IES) basée en Afrique du Sud a déclaré Lundi que le projet de l’UA sur le dialogue de réconciliation nationale pourra, nous l’espérons, aider les Libyens à s’unir davantage dans la lutte contre les saboteurs de la paix.
Au 27e sommet de l’Union Africaine à Kigali, le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, a déclaré que le Président de la Commission de l’UA a décidé d’ouvrir une séance sur le dialogue national et la réconciliation en Libye.
“Ce que j’espère à ce stade, c’est ce que le peuple libyen puisse se rassembler pour arriver à la réconciliation et voir comment nous pouvons vraiment contribuer à la fin de la crise, ” a-t-il dit.
Le plan de réconciliation suit la signature de l’accord politique libyen du 17 Décembre 2015 par la majorité des délégués et représentants libyens qui ont pris part à un dialogue politique au Maroc, facilité par l’Organisation des Nations Unies.
Cet accord a ouvert la voie à la formation d’un Gouvernement de Concorde Nationale (GCN), composé d’une Présidence du Conseil, d’un Cabinet, d’une Chambre des Représentants et du Conseil d’État.
Commentant sur le plan de l’UA à convoquer un dialogue pour la réconciliation nationale en Libye, Ndubuisi Christian Ani, chercheur de l’ISS à la Prévention des Conflits et à la Division de l’Analyse des Risques à Addis Abeba, en Éthiopie, a écrit qu’il a mis en évidence sa volonté de donner un retour à la stabilité dans le pays.
“Le dialogue prévu vise à réunir les représentants de tous les intervenants libyens afin de régler la question de la réconciliation nationale de manière à s’attaquer aux divisions dans le pays, ” a noté Ani.
Optimiste que le dialogue de réconciliation aiderait les libyens à s’unir davantage dans la lutte contre les saboteurs de la paix, Ani a suggéré que l’UA pourrait également profiter de l’occasion pour faire progresser la réforme du secteur de la sécurité dans la région, de manière à unir toutes les milices sous le gouvernement.
Toutefois, l’UA doit s’assurer que le plan pour le dialogue national est suivi d’actions concrètes, ainsi que la mobilisation de ressources suffisantes pour mettre en œuvre l’initiative que l’ISS a mentionnée dans sa pièce focus de ce Lundi.
Source: Pana