Afrique : Les dirigeants de l’UA se penchent sur le problème du « troisième mandat »

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Africa-Afrique / Johannesburg, Afrique du Sud (PANA) – La question des dirigeants africains qui prolongent leurs mandats à la tête des Etats est sous le feu des projecteurs au 25ème sommet de l’Union Africaine (UA) qui s’est ouvert ce week-end en Afrique du Sud, en présence de plusieurs chefs d’Etat qui se sont rendus coupables du mandat de trop.

Ironie du sort, les travaux sont présidés par le président zimbabwéen, Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1980, ce qui fait de lui le chef d’état le plus ancien à son poste en Afrique.

La tentative récente de coup d’état provoquée par la détermination du président burundais, Pierre Nkurunziza, de briguer un troisième mandat, en dépit d’une limite constitutionnelle de deux mandats, est susceptible d’être une question brûlante pour les délégués qui cherchent à améliorer l’image du continent dans l’arène internationale.

Il y a des écarts similaires qui ont eu lieu à la fois en RD Congo et au Rwanda, où les dirigeants ont commencé à jouer avec l’idée de contourner les limites des deux mandats de leurs pays.

Dans un briefing en marge du sommet de l’UA, Stephanie Wolters et David Zounmenou de l’Institut d’études de sécurité ont noté que les tentatives visant à dépasser la limite de deux mandats ont augmenté les conflits et l’instabilité sur le continent, Wolters les décrivant comme des « coups d’Etat alternatifs ».

L’analyste politique Peter Fabricius a déclaré qu’il ne savait pas ce que l’UA pourrait faire pour contrecarrer ce schéma.

« Sur le Burundi, le continent a reculé de sa forte position initiale étant que Nkurunziza ne doit pas se présenter à nouveau. L’UA aura-t-elle jamais le courage de dire à Paul Kagame du Rwanda de se retirer? Yayi Boni du Bénin a également été accusé de ruminer un troisième mandat inconstitutionnel », a-t-il déclaré.

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