La paix et la sécurité sont des conditions essentielles pour la sécurité et le développement, ont déclaré les dirigeants de la région du Sahel de l’Afrique à l’Assemblée Générale des Nations Unies Samedi dernier, aménageant leurs plans pour mettre fin aux conflits, contrer le terrorisme et s’efforçant de réaliser l’ordre du jour viable de l’Agenda 2030.
Le Président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, qui a pris la parole lors de l’Assemblée Générale, a déclaré que les hostilités avaient effectivement cessé entre le gouvernement et les mouvements signataires de l’Accord de paix du Darfour et de la réconciliation au Mali, mais le processus de paix reste fragile en raison des activités des groupes terroristes.
« Malgré les efforts des signataires de l’Accord, le processus de paix reste confronté à de graves obstacles liés aux activités des groupes terroristes dans les régions du nord qui effectuent sans discernement des attaques asymétriques contre des civils pacifiques, la défense Malienne et les forces de sécurité, des contingents de la Mission de Stabilisation Pluridimensionnelle Intégrée des Nations Unies (MINSUMA) », a déclaré le dirigeant malien.
Il a déclaré: « Il est nécessaire d’accroître le processus de cantonnement et de désarmement, de démobilisation et de réinsertion de façon à isoler les groupes armés qui n’avaient pas signé l’Accord et ceux qui sont affiliés à des réseaux terroristes. Le gouvernement est prêt à engager pleinement sa responsabilité pour le nouveau mandat et le travail avec la MINUSMA. »
Il s’est félicité de la réunion de haut niveau sur le Mali qui a eu lieu entre toutes les parties prenantes en marge de l’Assemblée Générale, notant que, « lors de la réunion, mon gouvernement a mis en lumière l’urgence d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de paix. »
« Le peuple et le Gouvernement du Mali sont reconnaissants aux Nations Unies pour le soutien au processus de paix », a déclaré Keita, soulignant qu’aucun pays au monde n’a été exempt de terrorisme et aucune cause ne peut justifier la violence contre des civils. Le Mali a encouragé la coopération internationale entre les États Membres pour neutraliser l’hydre du terrorisme et de ses réseaux.
De sa part, Mahamadou ISSOUFOU, le Président du Niger, a déclaré que, bien que tous les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) n’ont pas été atteints, des progrès importants ont été réalisés dans des domaines tels que la réduction de la pauvreté, l’éducation et les soins de santé maternelle et infantile.
« Néanmoins, de nombreux pays africains, en particulier la région subsaharienne, ont beaucoup plus de travail à faire dans ces domaines, et encore, l’Agenda 2030 est un tremplin pour l’achèvement des travaux de l’OMD et l’institution de mesures plus larges pour s’attaquer au changement climatique, au développement socio-économique et, en particulier, le renforcement vers l’appui aux activités des pays les moins avancés (PMA) », a déclaré Issoufou à l’Assemblée Générale.
Il a également appelé à des efforts pour restructurer les institutions financières internationales.
Il a déclaré: « Les programmes au centre de l’ODD doivent permettre à l’Afrique d’être mieux intégrée dans le système commercial mondial », soulignant que des études des Nations Unies ont montré que si cette participation devait augmenter de un pour cent, l’Afrique pourrait générer quelques 200 milliards de dollars en ressources, ce qui pourrait être utilisé pour renforcer le développement à l’échelle du continent. »
Sur des questions plus larges, le dirigeant Nigérien a cité le besoin important d’intensifier les mesures de lutte contre le terrorisme, notant que, puisque des acteurs non-étatiques et des groupes armés continuent de semer la destruction dans de nombreuses régions, il est devenu clair que l’actuelle architecture de maintien de paix n’est pas en mesure de suivre le rythme.
« Ainsi donc, la communauté internationale doit entreprendre un examen de certains mandats de paix des Nations Unies, de certaines missions de maintien de paix afin de s’assurer qu’elles sont mieux en mesure d’assurer la protection des civils. »
« Il est impensable que celles placées dans le champ de protection des civils sont en fait incapables, impuissantes, et ne font rien sous prétexte d’avoir un mandat clairement défini, et l’institution chargée de l’établissement des missions de maintien de paix ne peut pas rester passive face à des massacres de civils », a-t-il souligné.
Source PANA