Banjul, Gambie (PANA) – Un homme politique de l’opposition gambienne a décrit les conditions de détention dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest comme étant «horribles» et a appelé à des mesures pour décongestionner les prisons dans le pays.
Le dirigeant du National Reconciliation Party (NRP) de l’opposition, Hamat Bah, a déclaré que les prisons étaient surpeuplées et dépourvues des installations nécessaires, y compris des matelas et des moustiquaires.
«Nous sommes conscients du fait qu’ils sont en train de construire des cellules supplémentaires à Jeshwang, à environ 15 km hors de Banjul, mais cela n’est pas la solution. Certains de ces crimes mineurs – ils envoient les jeunes (s’ils les arrêtent avec de la marijuana) pour cinq ou dix ans de prison – doivent être arrêtés “, a-t-il déclaré.
M. Bah a déclaré que le manque de moustiquaires avait exposé les détenus au paludisme, qui a tué plusieurs d’entre eux.
Il déclaré que la raison pour laquelle les prisons sont surpeuplées est que beaucoup de “nos jeunes” ont été envoyés en prison pour dix ans ou doivent payer une amende de 500.000 D (12.195 dollars US) pour possession de cannabis.
“Envoyer des jeunes pour dix années de prison est un problème grave, car au moment où ils sont libérés, ils vont perdre espoir dans la vie et ne sauront par où commencer.
“Sur la question de la marijuana, certaines personnes en ont fait une théorie différente. Aujourd’hui, dans certaines parties de l’Amérique, les gens sont libres d’utiliser la marijuana à des fins récréatives. Alors pourquoi devons-nous emprisonner un jeune homme jusqu’à dix ans, pour avoir été en possession d’un paquet de cannabis – gâcher toute sa vie alors que les grands trafiquants de cocaïne sont partout dans le monde, le détruisant et échappant à la justice», s’est plaint M. Bah.
Il a présenté les recommandations de la 20e session du “Universal Periodic Review (UPR)” du Groupe de travail gambien, à la veille de ses réunions d’examen prévues pour octobre-novembre de cette année.
GHRN a déclaré que les rapports fait par les organisations de défense des droits humains ont indiqué que les conditions de détention en Gambie ont été “aggravées” depuis le dernier examen périodique en 2010.
Selon Amnesty International, il a été refusé au Comité international de la Croix-rouge (CICR) l’accès aux prisons gambiennes depuis 2006.
L’organisme mondial des droits humains a recommandé à UPR que le gouvernement autorise des observateurs des droits humains indépendants, l’accès aux centres de détention et ainsi améliorer les conditions dans les prisons.
La Gambie n’a pas ratifié la Convention des Nations unies contre la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants.