Dakar, Sénégal (PANA) – Good Governance Africa (GGA), un organisme de recherche et de plaidoyer qui tente d’améliorer la gouvernance sur le continent, a publié mercredi un communiqué indiquant que le manque d’électricité fiable ou l’insuffisance du volume d’électricité disponible, la corruption et la difficulté à obtenir des prêts bancaires sont les trois principaux obstacles pour faire des affaires en Afrique sub-saharienne.
Selon le communiqué, cette situation est décrite dans »l’Etude sur l’Afrique de 2014 » publiée récemment par GGA en Afrique du Sud.
L’Etude sur l’Afrique est une collection annuelle exhaustive des indicateurs sociaux, politiques et économiques de 55 pays du continent, compilée à partir d’un large éventail de sources, y compris la Banque Mondiale.
Selon le communiqué, plus de 45% des entreprises en Afrique sub-saharienne ont déclaré que le manque d’électricité fiable est un problème majeur.
» Plus de la moitié des entreprises en Gambie (54%), en Guinée (64%) et au Nigeria (64%) ont souligné que l’électricité était le plus grand obstacle aux affaires », a indiqué le communiqué.
»Les entreprises de l’Afrique subsaharienne ont également cité l’obtention d’un prêt bancaire (42%) et la corruption (43%) comme des obstacles aux affaires. En Angola, le plus grand nombre d’entreprises (29%) ont identifié la corruption comme le plus grand obstacle à l’entreprise. Plus de 40% des entreprises en Côte d’Ivoire, (45%) au Malawi, (46%) au Mali, (44%) au Zimbabwe ont cité l’obtention de crédit comme le plus grand obstacle aux affaires ».
Citant »le classement du rapport Doing Business de la Banque mondiale 2015 », la GGA a déclaré que trois pays africains sont classés parmi les 50 meilleurs du monde : Maurice (28e), l’Afrique du Sud (43e) et le Rwanda (46e). Sur les 50 pays les moins bien classés, 30 sont africains.
« Il est encore plus difficile de gérer une entreprise dans de nombreux pays africains qu’ailleurs», a souligné Karen Hasse, un chercheur de GGA.
« Améliorer l’approvisionnement en électricité et l’accès à des prêts et anéantir la corruption va encourager l’esprit d’entreprise et permettre aux entreprises de développer leurs activités. Ceci à son tour produira de nombreux avantages, parmi lesquels la création de plus d’emplois et l’augmentation des recettes fiscales pour les gouvernements africains», a conclu Karen.