Le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Mahamat, a prévenu mardi que le nombre total de personnes déplacées et apatrides en Afrique a considérablement augmenté, passant de 10,2 millions à environ 18 millions entre 2011 et 2016. .
Dans un message marquant la Journée Mondiale des Réfugiés, célébrée le 20 juin de chaque année, Mahamat a déclaré que ce chiffre continuera d’augmenter en 2017 en raison des conflits persistants et de l’insécurité au Soudan du Sud, en Somalie, en République Démocratique du Congo, en République Centrafricaine et aux effets de l’insurrection de Boko Haram dans la région du lac Tchad affectant le Cameroun, le Tchad, le Nigéria et le Niger.
“Nous commémorons la 43ème Journée Mondiale du Réfugié à l’heure où l’Afrique est confrontée au défi d’accueillir environ 18,8 millions de personnes déplacées. Le nombre de personnes déplacées sur le continent augmente rapidement car certains pays continuent de relever le défi des conflits et de l’insécurité ,” a-t-il ajouté.
Il a déclaré que la majorité des populations déplacées sont des femmes et des enfants qui font face à un niveau de risque élevé de violence, d’exploitation, de harcèlement et même de trafic d’êtres humains, ajoutant qu’en particulier, les enfants subissent le fardeau supplémentaire de séparation de leurs familles, d’abus, de négligence et de conscription forcée aux forces armées et aux groupes terroristes.
Selon Mahamat, “avec le déplacement forcé de personnes, nous continuons à témoigner du nombre croissant de flux migratoires, principalement des Africains qui tentent des voyages dangereux et mortels dans le désert du Sahara, la Méditerranée et le Golfe d’Aden en Europe”.
Il a déclaré que l’augmentation des chiffres est due aux mesures de contrôle des frontières de plus en plus restrictives dans les régions d’origine, de transit et de destination, dont beaucoup sont victimes de réseaux criminels avec la traite le long des principaux axes migratoires et des abus des droits de l’homme.
Source PANA