Marie-Thérèse Abena Ondoa
Yaoundé, Cameroun (PANA) – Le code pénal camerounais en cours de révision va considérer les Mutilations génitales féminines comme une infraction, a révélé la ministre de la Promotion de la femme et de la Famille, Marie-Thérèse Abena Ondoa, à la septième édition de la campagne tolérance zéro aux Mutilations génitales féminines.
Le Cameroun s’est joint à la communauté internationale pour commémorer ce jour la septième Journée de lutte contre les Mutilations génitales féminines.
Le thème retenu cette année par le Comité inter-Afrique (CI-Af) est: “Synergie d’action des gouvernements de la communauté internationale et de la Société civile, pour accélérer l’atteinte de la tolérance zéro aux Mutilations génitales féminines”.
La ministre de la Promotion de la femme a présidé la cérémonie de commémoration de cette journée en présence des autorités traditionnelles, municipales et administratives de l’arrondissement de Yaoundé 2.
Selon la ministre, le taux de pratique des Mutilations génitales féminines s’élève à 1,4% sur l’ensemble du territoire camerounais. Mais il atteint 20% dans les foyers de la pratique situés à l’extrême-nord et dans le Sud-ouest du pays.
Ce qui fait que les grandes agglomérations comme Yaoundé et Douala; qui accueillent des ressortissants de ces régions et d’autres pays où la pratique est encore bien ancrées, abritent des niches très importantes, a-t-elle relevé.
La ministre a défini la Mutilation génitale comme toute altération faite sur l’appareil génital féminin pour des raisons non-thérapeutiques et qui entraîne des conséquences comme les infections et les troubles de maternité.
Depuis 2012, la communauté musulmane au Cameroun a pris l’engagement d’accompagner les pouvoirs publics dans l’éradication de ce fléau. Un comité national a été créé à cet effet pour la sensibilisation des familles.
Le porte-parole des imams et dignitaires musulmans, Moussa Oumarou, a rassuré l’assistance de la volonté de ceux qui se livraient à cette pratique de l’abandonner.
Mme Abena Ondoa a révélé que dans le code pénal en révision actuellement, les Mutilations génitales féminines vont désormais figurer comme une infraction condamnable. Elle a néanmoins souligné que jusqu’ici, cette pratique est punie conformément à l’article 277 dudit code pénal.