Le président Kenyan, Uhuru Kenyatta a signé une nouvelle loi pour empêcher les banques d’augmenter les taux d’intérêt au-delà de celui fixé spécialement par la Banque Centrale, a déclaré son bureau, le mercredi.
Le président kenyan a signé la Banking (Amendement) Bill, 2015, malgré la résistance des banques locales.
Le projet de loi vise à réglementer les taux d’intérêt applicables aux prêts et dépôts bancaires, le plafonnement des taux d’intérêt que les banques peuvent facturer sur les prêts et payer obligatoirement sur les dépôts.
Président Kenyatta dit que la loi a été adoptée en conformité avec la Constitution du Kenya.
Le Président affirme avoir eu des entretiens avec plusieurs personnes depuis la réception du projet de loi. “J’ai largement consulté et il en découle clairement à mon avis, que les Kenyans sont déçus et frustrés par le manque de sensibilité du secteur financier, notamment les banques.”
“Ces frustrations tournent autour du coût du crédit et les taux d’intérêt applicables sur leurs dépôts difficilement acquis. Je partage ces préoccupations”, a déclaré le président Kenyatta.
“C’est la troisième fois que l’Assemblée Nationale tente de réduire les taux d’intérêt à des niveaux abordables”, a déclaré le président dans un communiqué.
Alors que les tentatives pour réguler les taux d’intérêt avaient échoué dans les deux cas précédents, le Président a regretté le discours et les promesses de changement sans effet par les banques pour éviter l’introduction de ces plafonnements.
“Dans ces cas, les banques n’ont pas tenu leurs promesses et les taux d’intérêt ont continué d’augmenter en même temps que les écarts entre les taux de dépôt et de prêt.”
La présidence avance que malgré son statut d’un des marchés financiers les plus dynamiques et efficaces, le Kenya a l’un des rendements de capitaux propres les plus élevés pour les banques sur le continent africain.
Il déclare que les banques ont besoin de faire plus pour réduire le coût du crédit et veiller à ce que les bénéfices tirés du secteur financier profitent également à leurs clients.
«J’ai consenti au projet de loi tel que présenté à moi. Nous mettrons en œuvre la nouvelle loi”, a déclaré le président.
Le Président a dit être conscient des éventuelles difficultés de la nouvelle loi parlementaire, avec l’inaccessibilité au crédit pour certains consommateurs et une possible percée de mécanismes de prêts informels et d’exploitation non réglementée.
“Nous allons suivre de près ces paramètres, en particulier en ce qui concerne les segments les plus vulnérables de notre population.”
Pendant ce temps, le président Kenyatta a déclaré que le gouvernement accélérera également les autres mesures nécessaires de réforme visant à réduire le coût du crédit et de créer les opportunités qui permettront à l’économie de gagner en prospérité.
D’après la traduction de Oumar Diouck