Diezani Alison-Madueke
Abuja, Nigeria (PANA) – Le gouvernement nigérian a renoncé à sa décision de vendre 4 raffineries pétrolières suite à un accord obtenu mardi avec deux syndicats des travailleurs du pétrole et du gaz naturel, à savoir le NUPENG et le PENGASSAN.
L’accord prévoit, entre autres, un démarrage sans tarder du processus d’entretien et de maintenance des raffineries (TAM).
À la suite de l’accord obtenu avec le gouvernement qui a finalement reculé devant sa décision initiale de privatiser les quatre raffineries pétrolières, les syndicalistes ont finalement décidé de surseoir à leur décision d’aller en grève.
Les quatre raffineries pétrolières en question combinées ont une capacité de production de 445.000 barrils par jour.
Les deux raffineries pétrolières, parmi les quatre, se trouvant dans la localité de Port Harcourt, ont globalement une production de 235 000 barils par jour, avec 110 000 barils par jour pour l’une et 125 000 pour l’autre.
L’accord en quatre points a été divulgué dans un communiqué signé par les deux ministres en charge respectivement du pétrole, Diezani Alison-Madueke, et son homologue en charge du travail et de la productivité, Emeka Nwogu, en présence des dirigeants des deux syndicats pétroliers PENGASSAN et NUPENG .
Le gouvernement, dans le communiqué, à fait savoir qu’il a satisfait la principale revendication des syndicalistes qui est la non-privatisation des quatre raffineries.
Parmi les autres décisions prises autour de la table de négociation par les acteurs, le développement d’une plate-forme pour engager le public et l’impliquer sur la nécessité ou non de privatiser, et la reforme du mode de gestion des raffineries par la promotion de l’efficacité en réduisant la perte en capital.
Selon certaines sources, les deux syndicats avaient mis sous pression le gouvernement nigérian en le menaçant d’aller en grève au cas où il s’engagerait à vendre les quatre industries, après une annonce faite au préalable, au mois de novembre, par le ministre en charge du Pétrole, Mme Alison-Madueke, faisant part de l’intention de l’Etat fédéral de procéder à une privatisation des quatre raffineries au cours du premier trimestre de l’année 2014.
Le processus de privatisation a été confié au bureau des entreprises publiques (BPE) en collaboration avec le ministère du pétrole et la compagnie nationale de pétrole du Nigeria (NNPC).
Depuis l’annonce de la privatisation, les syndicalistes n’ont cessé de brandir une menace de paralysie du secteur par une grève nationale.