Le conseil municipal de New York adopte une loi pour tenir pour responsables les prestataires de services sociaux financés par la ville accusés de harcèlement et d’abus sexuels

Le 27 août 2021, le conseil municipal a adopté à l’unanimité une loi présentée par la conseillère municipale Helen Rosenthal pour garantir que les signalements de harcèlement sexuel, d’abus et/ou d’agression impliquant des prestataires de services sociaux financés par la ville soient traités de manière appropriée.

L’introduction 2284 a été introduite après que des clients et des employés du Bronx Parent Housing Network, financé par la ville, aient signalé plusieurs cas d’abus de la part du directeur de l’organisation, pour ensuite tourner en rond, sans moyen clair d’obtenir de l’aide et une intervention.

Comme le New York Times l’a documenté plus tôt cette année, BPHN avait reçu des centaines de millions de la ville pour gérer des refuges pour sans-abri et fournir des services. Mais lorsqu’un nombre croissant de femmes ont signalé les abus à une hotline de la ville, à une agence de l’état et même à la police, aucune mesure n’a été prise.

Après la publication du rapport du Times, le président Corey Johnson, la conseillère municipale Rosenthal, 12 autres conseillers municipaux et 8 organisations communautaires ont envoyé une lettre publique au maire de Blasio, notant que :

« Nous sommes gravement déçus par votre réponse aux allégations selon lesquelles un fournisseur de services aux sans-abri, anciennement du Bronx Parent Housing Network (BPHN), a régulièrement agressé sexuellement des femmes sans-abri. Comme l’a rapporté le New York Times, ces agressions ont été commises en plus de l’exploitation financière. Il est ignoble que la ville fasse affaire avec un agresseur et continue de faire affaire avec lui, malgré le fait que plusieurs survivants ont contacté le département des services sociaux de New York (DSS) pour les alerter de la situation.”

En réponse, la loi adoptée aujourd’hui exige que :
Le département des services sociaux fournit une réponse « centrée sur les survivants » à toute personne qui signale un harcèlement sexuel, des abus et/ou des agressions impliquant un fournisseur sous contrat.
Tous les 6 mois, le DSS doit examiner tous les rapports de harcèlement sexuel, d’abus et d’agression impliquant des prestataires sous contrat, et il doit examiner tous les accords conclus par les prestataires avec les survivants.
Le DSS et le service en charge des sans-abris doivent fournir aux prestataires sous contrat du matériel de sensibilisation concernant les ressources pour les survivants, et conseiller aux prestataires de rendre ces ressources visibles à la fois pour le personnel et les clients.

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