Samedi dernier, le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a déploré mardi la mort en détention d’Ebrima Solo Krummah, membre du parti d’opposition de la Gambie, l’United Democratic Party (UDP).
M. Krummah était l’un des 30 membres de l’UDP qui ont été emprisonnés en Avril, suite aux manifestations contre la mort de Solo Sandeng.
M. Sandeng est également mort en prison.
Le porte-parole de l’ONU aux droits de l’homme, Mme Cécile Pouilly affirme que selon les rapports, M. Krummah est décédé après avoir été emmené à l’hôpital pour une opération chirurgicale.
Elle a noté que, M. Krummah aurait été refusé l’aide médicale à plusieurs reprises lors de sa détention, ajoutant que, selon d’autres rapports, les autres détenus ont également été privés de soins médicaux au cours des derniers mois.
«Nous exhortons les autorités à enquêter sur la mort en détention de M. Sandeng et M. Krummah», a déclaré Mme Pouilly, et a exhorté le gouvernement gambien à enquêter aussi sur des allégations selon lesquelles les détenus se voient refuser l’accès aux soins médicaux.
Le bureau onusien des droits de l’homme avait déjà exprimé sa préoccupation sur cet emprisonnement et le fait qu’il n’y avait pas eu d’enquête appropriée sur les allégations d’usage excessif de la force dans le cadre des manifestations.
Le 20 Juillet, la Haute Cour de Banjul avait condamné 19 membres de l’UDP pour rassemblement illégal, émeutes, incitation à la violence, “anarchie dans la circulation”, la tenue d’une manifestation non autorisée, réticence à l’ordre de cesser une manifestation illégale et conspiration.
Le 21 juillet, la Haute Cour Mansakonko a condamné 11 autres membres UDP pour les mêmes infractions.
Toutes les personnes reconnues coupables ont été arrêtés soit le 14 Avril lors d’une manifestation pour des réformes électorales ou le 16 Avril lors d’une manifestation organisée après l’arrestation et la mort en détention du Secrétaire UDP Solo Sandeng deux jours plus tôt.
D’après la traduction de Oumar Diouck