Bamako, Mali (PANA) – L’Association altermondialiste malienne «Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement» (CAD-Mali) a exigé des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) du Mali, la transformation des prêts en don, au cours d’une conférence de presse, qu’elle a tenue, dimanche, au Musée National du Mali pour informer l’opinion nationale et internationale au sujet des fonds mobilisés en faveur du Mali lors de la Conférence de haut niveau des donateurs du Mali tenue en mai 2013 à Bruxelles en Belgique.
Les conférenciers ont dénoncé les conditionnalités liées aux dettes du Fonds Monétaire International (FMI) et ont exigé de l’ensemble des PTF, la transformation des prêts en dons pour permettre au Mali de relancer efficacement son économie.
Selon le Directeur exécutif de CAD-Mali, Souleymane Dembélé, le FMI est l’un des donateurs principaux du Mali dont l’engagement est constitué à 100% de prêts qui se matérialisent par une lettre d’intention signée par le gouvernement du Mali. Il a ensuite signalé que sur les 3,3 milliards d’euros d’aide promise lors de la conférence de mai 2013 à Bruxelles, presque les 70% ont déjà été engagés.
«Les conditions attachées à ces prêts violent la souveraineté et le droit au développement du peuple malien», a-t-il déclaré, indiquant que des dérogations devraient être faites compte tenu du contexte sociopolitique et sécuritaire que le pays traversait.
Pour lui, les prêts camouflés sous le manteau de dons ne sont pas de nature à contribuer au développement réel du pays, mais plutôt à l’enfoncer dans l’extrême pauvreté et le maintenir dans la dépendance des pays donateurs.
A cet égard, la CAD-Mali exige l’annulation des conditionnalités liées aux promesses de Bruxelles, la transformation des prêts accordés au Mali dans le cadre de la relance du développement économique durable (PRED) en don, l’annulation de toutes les dettes illégitimes du Mali, notamment celles contractées pendant la période de transition.
En outre, la CAD-Mali invite le gouvernement malien à suspendre le paiement de la dette extérieure, à se retirer du programme de Facilité Elargie de Crédits (FEC) du FMI et d’impliquer réellement les acteurs de la société civile malienne dans la planification et le suivi des fonds promis pendant la Conférence des donateurs de mai 2013 à Bruxelles.