Sanoussi Diakité, gagnant du prix de l’innovation 2013 – Photo: myhero
Par PANA
Dakar, Sénégal – Les défis et les possibilités de l’innovation menée en Afrique pour lutter contre la pauvreté et promouvoir la créativité ont été au centre d’une table-ronde organisée vendredi 16 Août, 2013 par La Fondation africaine pour l’innovation (FAI) en collaboration avec l’ONG Jokkolabs et plusieurs experts.
Présidée par le ministre Moubarack Lo, directeur de cabinet Adjoint de la présidence de la République, cette rencontre consiste à célébrer le prix de l’innovation 2013 pour l’Afrique qui a été gagné par M. Sanoussi Diakité, ensuite procéder au deuxième lancement du Prix de l’Innovation pour l’Afrique (PIA) tout en discutant sur des défis auxquels les innovateurs au Sénégal et en Afrique sont confrontés et chercher des solutions pour que l’écosystème soit performant en Afrique.
L’objectif est d’aider l’ensemble des africains, chercheurs, agriculteurs, étudiants, experts et autres dans la concrétisation de leur projet en matière d’innovation ou d’invention qui peut apporter un avantage ou une solution pour l’Afrique.
Et ceci, dans les domaines notamment comme l’agriculture, l’agro-industrie, l’environnement, l’énergie et eau, la santé et le bien-être, les technologies de l’information et de la communication et l’industrie manufacturière-service.
A cet effet, M. Lô a expliqué qu’il existe plusieurs innovateurs cachés et il y a aussi un grand potentiel qui n’est pas exploité surtout chez les jeunes au niveau des écoles primaires, secondaires et dans les universités.
‘’Il y a un cadre institutionnel pour appuyer l’innovation qui existe, il y a également beaucoup d’innovateurs. L’enjeu est surtout d’identifier ces innovateurs potentiels, de promouvoir l’innovation et la créativité au niveau des écoles, de former les jeunes dans l’inventivité, d’appuyer les jeunes qui ont des idées, d’encadrer les innovateurs pour qu’ils puissent transformer leur innovation en projet économique rentable’’, a-t-il ajouté.
Dans la même perspective, M. Karim Sy, fondateur de l’ONG Jokkolabs, a insisté sur l’initiative individuelle de chaque acteur et des innovateurs pour que les ressources soient optimisées.
‘’En Afrique particulièrement, on a des talents qui ont du mal à avoir une visibilité. Notre travail consiste à accompagner les innovateurs et leur permettre d’accéder à des infrastructures comme notre espace pour leur permettre de travailler et se mettre en connexion avec d’autres entrepreneurs et partager leurs expériences sur tous nos réseaux dans le monde’’, a déclaré M. Sy.
Le PIA est un sous projet créé par la FAI qui mobilise des innovateurs et entrepreneurs africains en fournissant un total de 150.000 dollars américains aux gagnants qui créent des solutions axées sur le marché pour le développement piloté par les africains.
la Fondation africaine pour l’innovation a été créée en 2009 et a son siège en Suisse. Elle a été fondée par des entrepreneurs africains et a pour objectif de mobiliser l’innovation en faveur du développement durable en Afrique.
Elle a pour activités principales l’innovation et l’accès aux technologies, la gouvernance, l’éducation, la culture et la santé.
Elle vise à établir des plates-formes de coopération pour les institutions, les investisseurs et les scientifiques et promouvoir les idées pour les soutenir.
« La création d’un projet est nécessaire et utile pour la population africaine et c’est un processus qui permet à nous les Africains de trouver des solutions réelles à nos problèmes au lieu d’attendre chaque fois les occidentaux’’, a affirmé Mme Pauline Mujawamariya, la directrice de programme Prix de l’innovation pour l’Afrique.
