L’Afrique demande l’accès aux fonds mondiaux d’équité dans le nouveau plan des Nations unies pour lutter contre la pauvreté

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Addis-Abeba, Éthiopie (PANA) – Les pays africains demandent l’accès aux actifs et aux fonds de pensions d’une valeur de 78,8 mille milliards de dollars américains pour aider à faire prospérer les économies locales dans le but d’accélérer la lutte contre la pauvreté, ont déclaré des haut dignitaires africains et onusiens.

“Les pays africains ont besoin de l’aide et de l’assistance pour parvenir à leurs objectifs,” a déclaré Amina Mohamed, le conseiller spécial des Nations unies sur la planification du développement post-2015, une initiative des Nations unies pour remplacer les Objectifs du Millénaire pour le Développement (Mdgs) dont l’échéance est l’année 2015.

Les pays africains ont été au premier plan pour la définition et l’adoption de nouveaux objectifs pour lutter contre la pauvreté galopante en Afrique, qui, à l’apparence, échappe aux OMDS.

“Nous avons besoin d’un environnement favorable et des incitations pour la mise sur pied d’une série d’objectifs. Nous avons besoin d’engagements pour qu’on puisse nous permettre d’avoir accès aux fonds privés d’équité et aux fonds de pension pour combattre la pauvreté”, a déclaré M. Mohammed.

Les pays les plus riches au monde, y compris les 15 membres originels de l’Union européenne (UE) et les sept autres, sont tombés d’accord pour contribuer à hauteur de 0,7 pour cent de leurs richesses nationales ou au moins 75-150 dollars américains par personne en faveur des pays les plus pauvres au monde pour leur permettre de lutter contre la pauvreté.

“Les objectifs du millénaire pour le développement ont été conduits dans la précipitation mais c’était quand même des objectifs nobles, et ils ont contribué à accélérer les interventions dans le domaine des questions sociales telles que l’éducation, la santé, et dans les autres domaines”, a dit Anthony Maruping, le commissaire de l’Union Africaine en charge des affaires économiques.

“II y a un problème de durabilité “, a déclaré M. Maruping, faisant ainsi allusion à la nécessité pour les pays africains de faire de la croissance économique une plateforme pour lutter contre la pauvreté au lieu de se baser sur l’argent des bailleurs de fonds pour développer le continent.

“Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMDS) dépendaient largement de la contribution financière des bailleurs de fonds. Ce qui nous pousse à poser la question de savoir pour combien de temps les bailleurs de fonds vont-ils continuer à soutenir ces efforts. Les bailleurs à un certain moment finiront par arrêter, c’est la raison pour laquelle nous insistons sur des objectifs pour un développement durable”, a souligné le commissaire de l’Union africaine en charge des affaires économiques, M. Maruping.

En 2013, l’Union Africaine avait mis sur pied le comité de haut niveau des chefs d’Etats pour travailler dans le sens d’une adoption d’une position commune sur l’agenda post-2015. Ce comité est présidé par la présidente du Liberia, Ellen Johnson-Sirleaf.

C’est dans cette perspective que la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (Eca) a convoqué une réunion d’experts du 21 au 23 août pour discuter des mécanismes de responsabilité pour l’agenda post-2015. Le mécanisme de responsabilité rendra plus facile de suivre les engagements faites pour lutter contre la pauvreté.

Selon M. Maruping, la nouvelle série d’objectifs, plus connue sous le nom d’objectifs pour un développement durable (Sdg), devrait se baser sur une croissance économique et non sur une aide.

“L’idée c’est beaucoup d’insister sur l’économie”, a déclaré Maruping avant d’ajouter que l’économie peut soutenir les succès réalisés dans l’éradication de la pauvreté après que les bailleurs de fonds auront quitté. “Nous insistons pour le maintien des avances. Nous avons besoin d’une économie forte pour soutenir ces objectifs”, a déclaré le dignitaire de l’Union Africaine.

Photo:  Long live your money

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